Couronne pour le roi de l’hiver

Mets à prendre un sachet (5 gr) de levure de boulanger dans deux cuillères à soupe de lait tiède avec une pincée de sucre.

Mélange 250 gr de farine à 60 gr de sucre ajoute une pincée de sel et une cuillère à café de sucre vanillé. bats 3 œufs dans un bol.
Creuse un puits où tu verses la levure, 1 cuillère à soupe d’eau de fleur d’oranger, et les trois œufs battus.
Pétris jusqu’à ce que la pâte soit homogène.

Ajoute peu à peu, en pétrissant, 125 gr de beurre ramolli  et pétris 10 m pour aérer la pâte qui doit se décoller des bords. Couvre d’un linge et laisse lever au chaud, entre 24 et 35 °c, pendant une heure.
Pétris encore 2 minutes. Fais de petites boules que tu peux fourrer avec ce qui te chante : morceaux de pommes, noisettes, noix, chocolat… Mets dans l’une d’elle une fève, vraie fève séchée ou objet d’art en porcelaine, terre cuite, verre, à moins que comme Peau d’Âne tu n’y dépose ta bague…. Pose dans un moule beurré et fariné en forme de couronne chaque boule l’une à côté de l’autre et laisse au chaud une heure, jusqu’à ce que la pâte atteigne le bord du moule. Préchauffe le four à 180°c, badigeonne le dessus de la brioche avec du lait qui aura servi à rincer le bols des œufs. Laisse cuire pendant la moitié d’une heure.

(c) Lalie Solune

Galette de la jeune fille pour le roi de l’hiver

Pour les fêtes d’hiver, les Saturnales ou l’Épiphanie, on prépare traditionnellement un gâteau pour tirer les rois. Il existe bien des sortes de gâteaux pour ce rite très ancien, des sablés dans l’Ouest de la France, des briochés aux fruits confits et à la fleur d’oranger dans le Sud (appelés « Royaumes »), des pâtes feuilletées nature ou garnies de compotes de fruits, de crèmes parfumées… Voici la version à la frangipane, car l’amande qui en est la base, fruit sacré de la jeune fille qui grandit et devient femme, peut faire de ce gâteau un cadeau de la jeune fille-femme pour le roi de l’hiver.

           Catherine Deneuve dans Peau d’Âne de Jacques Demy

Il signore Frangipani a donné son nom à cette préparation à base d’amande. Il est l’inventeur du parfum dit frangipane qui servait surtout à parfumer les cuirs, les gants des dames… Le plus de la galette à la frangipane, à mon sens, c’est qu’elle sent bon mais qu’elle est de surcroît comestible !

La Frangipane

Coupe en petits morceaux 100 gr. de beurre chambré et ajoute 100 gr. de sucre roux en poudre. Malaxe bien le mélange et sans t’arrêter ajoute 125 gr. d’amandes moulues, puis en touillant ajoute un œuf entier et un jaune d’œuf*, une cuillère à café de de gnôle de pomme ou de prunes ou de poire, 2 ou 3 gouttes d’extrait d’amande amère, 1 bonne cuillerée à soupe de crème fraîche, jusqu’à obtenir un mélange homogène et onctueux.

La Galette

Dispose un disque de pâte feuilletée d’environ 30 cm. de diamètre sur une plaque de cuisson beurrée et farinée, pique-le et verse la crème frangipane au centre. Étale-la en laissant la pâte nue sur un bon doigt ou deux tout autour du disque. Ferme les yeux et lance dans la frangipane un haricot magique, une fève du jardin de la sorcière, un anneau enchanté, une fleurette minéralisée, un joli caillou de fae…

Rempli un petit bol d’eau et trempe tes doigts dans le liquide en remerciant les esprits.

Pose le deuxième disque sur l’ensemble et, de tes doigts humides, colle les deux disques de pâte par les bords.

Dessine sur le dessus de la galette, des croisillons, des runes entrelacées, des dessins quadrillés, une rosace ou le motif qui te plaît…

Badigeonne le dessus avec un jaune d’œuf battu pour qu’il soit bien doré à souhait.

Cuis à four chaud (180°c./220°c. soit th.7/8 ) pendant 25 à 30 minutes.

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Laisse ensuite refroidir avant d’opérer le rituel de découpage en croisant les doigts pour que le couteau ne rencontre pas la fève. Il y a ensuite plusieurs manière d’opérer, la plus courante est que quelqu’un se cache à proximité, généralement sous la table, comme pour les Saturnales des Romains, et dise le nom de chaque convive en réponse à la question du découpeur ou de la découpeuse de parts, qui pose le couteau sur une part et dit « Et celle-là, pour qui ? »

Celui ou celle qui aura la fève dans sa part sera  le roi de la fête ou bien sa reine et désignera son roi ou bien sa reine.

Il est de bon esprit de laisser une part supplémentaire pour le voyageur transi de froid, l’invité surprise ou l’esprit domestique.

 

(c) Lalie Solune

*Avec le blanc d’œuf restant, tu peux faire un peu de pâte d’amande ou bien meringue ou encore nougat…