Tarte printannière au fromage blanc

Pour les célébrations vernales, je prépare une tarte qui a toujours du succès. Elle surprend par sa fraîcheur et ses arômes. C’est une recette qui me vient de ma mère, aujourd’hui, j’ai envie de la partager avec toi. Alors, voici comment procéder.

Cette tarte devra être préparée la veille de l’équinoxe de printemps ou, au moins, le matin pour les festivités du soir.

Pour commencer, allume un bon feu car la température de ton four devra atteindre les 200°c.

Pendant que le four chauffe, prépare le fond de ta tarte. Tu devras la précuire avant d’y ajouter la garniture. Dans une terrine, mélange les ingrédients suivants : un jaune d’œuf, une pincée de sel, la moitié d’un verre d’huile, la moitié d’un verre d’eau tiède, la moitié d’un sachet de levure. Râpe la peau d’un citron et commence à mélanger le tout. Peu à peu, ajoute de la farine jusqu’à obtenir une pâte relativement ferme et non collante.

Ensuite, sur ta table farinée, tu peux étendre la pâte à l’aide d’un rouleau à pâtisserie. Elle ne devra être ni trop épaisse ni trop fine. Garde à l’esprit qu’elle contient de la levure qui la fera levée un peu.

Huile et farine légèrement un moule rond, à bords hauts. Garnis-le de ta pâte.

Mets ton fond de tarte au four.

Tu peux maintenant préparer ta garniture. Tu auras besoin de trois beaux œufs. Rappelle-toi que les œufs symbolisent la fertilité, la vie qui émerge des ténèbres, la promesse de renouveau. Sépare les blancs des jaunes.

Mélange les jaunes d’œufs à une livre de fromage blanc, ajoute une cuillère à soupe de rhum et la moitié d’un verre de sucre.

Dans une autre terrine, bats les blancs d’œufs très fermement. Tu peux y ajouter une pincée de sel, il parait que cela facilite le travail. Puis ajoute la moitié d’un verre de sucre. Tu obtiendras ainsi une meringue.

Délicatement, à l’aide d’une spatule, mélange la moitié de la meringue obtenue à la préparation.

À mi-cuisson, sors du four le fond de tarte. Verses-y la préparation au fromage blanc. Ensuite, nappe le tout avec le reste de ta meringue. Remets ta tarte au four. Elle doit finir de cuire. La meringue devra caraméliser légèrement. Ne sois pas trop pressé, mais surveille souvent, car d’un four à l’autre, la cuisson diffère largement pour cette recette.

Une fois cuite, laisse-la refroidir puis place-la au réfrigérateur.

Les plus pressés pourront la déguster au bout de quelques heures, mais cette tarte au fromage blanc est bien meilleure le lendemain !

Joyeuses célébrations printanières. Bénédictions Lumineuses !

Lune.

Deux ans…

Deux ans déjà, deux ans seulement que ce blog existe…
Le temps semble pour moi n’avoir aucune prise sur cet espace. Familier et pourtant toujours renouvelé, je me sens ici chez moi et pourtant j’y découvre toujours de quoi m’enthousiasmer.
Il y a le plaisir de partager avec vous mes recettes et l’immense joie de découvrir les vôtres puis de les tester ensuite.
Il y a mille surprises aux détours des pages.
Il y a des commentaires, des retours, des impressions et suggestions…
Merci à tous et toutes de faire vivre ce blog.
Merci Solune de m’avoir invitée à y participer.
Merci Lune de nous y avoir rejointes.
Puisse ce partage perdurer et s’enrichir avec le temps.
Et que le printemps vous soit doux.

Sara Strega.

Storzapretti

Jette dans l’eau bouillante, pour deux minutes environ, 300g d’épinards ou de blettes (la partie verte).

Plonge-les ensuite dans l’eau froide avant de les égoutter. Hache-les grossièrement et mélange-les à la moitié d’un brocciu (de trois ou quatre jours pour qu’il soit assez ferme), avec deux jaunes d’œufs battus, puis un peu d’origan et de thym, ou du persil, ainsi que du sel et du poivre.

Si ta pâte te paraît un peu trop fluide, tu peux arranger cela en ajoutant un peu de fromage râpé, du parmesan par exemple.

Une fois le tout mélangé comme il se doit, commence à façonner des boulettes de la taille d’un creux de paume. Passe-les dans la farine, avant de les jeter dans l’eau bouillante (une à une afin de ne pas trop la refroidir). Quand elles remontent à la surface, c’est qu’elles sont prêtes.

Tu peux alors les disposer dans un plat dans le fond duquel tu auras étalé un peu de sauce et les en napper légèrement, avant d’ajouter un peu de parmesan et de passer le tout sous le grill du four.

On utilise le plus souvent la sauce d’une viande mijotée, par exemple du cabri que l’on servira avec, mais moi qui suis végétarienne je préfère prendre de la sauce tomate assez liquide. Ce qui traditionnellement se fait plus avec la version aux épinards.

Les storzapretti sont un plat que l’on peut préparer en hiver comme au printemps, mais pas en été ni pendant la première moitié de l’automne.

(c) Sara Strega pour la recette, Solune pour la photo.

Mijoté d’agneau aux artichauts

Les proportions sont données ici pour 4 personnes.

L’agneau d’Imbolc qui a grandi est souvent rituellement sacrifié en cette période de début avril. Après l’avoir dignement remercié pour la nourriture qu’il offre, choisi des morceaux de l’épaule, pour un poids d’environ 900 grammes. Tu les prépareras la veille pour le lendemain. Dans ta grande cocotte en fonte, verse un peu d’huile d’olive et lorsqu’elle est chaude, fais revenir ces morceaux à feu assez vif, en les retournant souvent pour qu’ils soient bien dorés, ce qui devrait prendre quelques cinq minutes. Réserve les morceaux dans un plat et prépare tes légumes. Souviens-toi qu’au moindre doute sur les traitements utilisés par le maraîcher, tu pourras limiter, comme toujours, leur accroche sur les légumes en les lavant dans une eau vinaigrée.

Lave sept oignons verts à longues tiges, coupe les racines et garde celles qui sont très fraîches et nettes. Découpe les bulbes en quatre et les tiges en tronçons. Met cela de côté avec neuf belles gousses d’ail en chemise et les tiges de trois brins de persil coupées en petits bouts. Puis lave et gratte sept carottes nouvelles dont tu feras aussi des morceaux, d’épaisses rondelles.

Déglace le fond de la cocotte avec une cuillère de Vermouth. Ajoute un filet d’huile d’olive et un peu de poivre moulu grossièrement. Sur mon moulin à poivre magique, je règle sur l’indice quatre… Mets à mijoter les légumes, à l’exception des carottes. Laisse-les sous couvercle à feu doux pendant un peu moins de dix minutes. Découpe alors en quatre sept petits artichauts violets pour le ajouter à la cocotte en compagnie des carottes et des feuilles de persil. Une pincée de thym parfumera délicatement ce mélange et un petit rameau de romarin fleuri le protègera. La cocotte tranquille fera son œuvre un peu plus de cinq minutes. Le feu éteint, la chaleur qu’elle sait garder en sa matrice continuera quelque peu la cuisson. Il faut alors rajouter les morceaux de viande, mélanger et laisser poser jusqu’au lendemain.

A l’arrivée de celui-ci, rallume un feu doux sous la noire cocotte et laisse mijoter pendant une heure et demie. Au soir venu, ajoute encore trois ou cinq carottes, selon ta gourmandise, un verre de Vermouth et réchauffe à tout petits bouillons avant de partager.

 

(c) Lalie Solune

Tarte aux oignons nouveaux

Il suffit pour cela d’étaler sa pâte à tarte dans un plat propice et beurré, de faire fondre une bonne quantité émincée de ces oignons nouveaux à vertes tiges avec un peu d’huile d’olive. Rien de plus simple ensuite que de tapisser le fond de pâte piqué à la fourchette abondamment avec cet oignon fondu, de poivrer un peu, de faire généreusement pleuvoir sur ce lit de verdure le fromage de son choix : Emmental, Cheddar, Pecorino, Grana Padano, un mélange de Brousse et Parmesan râpé… ce qui fait plaisir. Pour ma part, j’évite simplement le fromage de chèvre pour ne pas ôter le lait de la bouche des chevreaux, car je trouve qu’il est un peu tôt, mais ce n’est pas très loin, encore… Enfin, confie ce cercle de nourriture printanière au four chaud (200°C.) pendant une demie heure environ, jusqu’à croustillânce de pâte, dorure de surface et alléchant fumet.

Ce genre de tarte est tout à fait délicieux avec toutes pousses vertes du printemps qu’on peut aimer, que ce soit épinards, cresson, plantain, primevères, doucette, ail des ours, pissenlit, ortie, fanes de radis, fanes de carottes (sans la tige centrale qui est très âpre), bourrache… et j’en passe de nombreuses… la cuisine printanière étant un cercle ouvert jamais brisé…

Puisque tout se répète mais jamais à l’identique… Que le printemps vous soit, cette fois encore ou cette fois au moins voire cette fois comme les autres, doux et tendre !

 (c) Lalie Solune

Equinoxe de printemps

L’équinoxe de printemps aura lieu cette année le 20 mars, vers 18h30 (heure TU+1; 18h31 précisément… pour les maniaques et les curieux…), soit une demie heure environ avant le coucher du soleil (19h33) sur le méridien de Paris. Cinq jours après la nouvelle lune qui est aujourd’hui, quatre jours avant la demie lune croissante.

Il fait encore bien froid, mais il est temps de commencer à aérer, purifier, faire circuler, sortir vraiment de la torpeur hivernale, se mettre tranquillement mais résolument en mouvement… D’ailleurs les abeilles sortent de leur sommeil saisonnier.

On dit maintenant au revoir aux endives, au fenouil, aux scorsonères et, pour ceux qui sont bien conservés au frais, on profite des derniers légumes racines et des dernières pommes de cave, tu pourras ensuite dire au revoir à ces dernières jusqu’au moins à la mi-août… Les amandiers et prunelliers commencent à fleurir et les saules finissent de bourgeonner…

Les récoltes sont menues mais leur vert pâle est un bonheur. Flaire donc les jeunes feuilles : Ail des ours, bourrache, plantain, balsamite, ciboulette, coriandre, primevères, pissenlits… et n’oublie pas, pour ton placard à simples les bourgeons de peuplier contre la bronchite.

(c) Lalie Solune

Omelette au cresson

Lave et trie une petite botte de cresson en privilégiant les feuilles, les tiges peuvent aller dans la soupe. Hache-les brièvement au couteau ou découpe-les en tout petits morceaux à la main. Choisis cinq ou six œufs de gaie poulette rousses et casse-en deux dans un saladier. Ajoute les jaunes des autres aux deux premiers, en prenant soin de garder leurs blancs dans une assiette creuse. Fouette les œufs entiers mélangés aux jaunes. Ajoutes-leur le cresson et un peu de poivre si tu veux, ou encore un peu de sel (moi pas, mais fais ce que voudras). Fouette les blancs mis de côté en les faisant bien mousser. Mêle tout ensemble en souriant. Cuis cette omelette en la faisant saisir à souhait de croustillance, à la poêle et dans une huile végétale. Sers avec une salade de jeunes feuilles printanières.

Petit « truc » pour retourner l’omelette : pose sur la poêle un couvercle plat ou une assiette plate assez grande pour tout recouvrir, pose ta main à plat dessus et maintiens fermement, saisis la queue de la poêle et retourne d’un seul coup, fais ensuite glisser l’omelette dans la poêle…

 

(c) Lalie Solune