Amandine à la poire

Pour son amoureux gourmand, le lutin du poirier, la fée Amandine a préparé un gâteau doré, moelleux et fondant au cœur. Son idée était d’aviver la flamme, elle a donc tout d’abord allumé le four en prenant soin que la température en soit d’environ 180°C. (th.6/355°F.). Elle sait faire les choses dans un ordre progressif pour réussir, car même si elle est parmi les premiers qui fleurissent de joie aux premiers signes du printemps, la fée de l’amandier sait se montrer patiente et méthodique pour les questions de maturation…

Elle a donc versé dans sa plus belle terrine, et dans l’ordre, 125 gr. d’amande en poudre, puis 100 gr de sucre brun, en poudre aussi, et une cuillère à soupe de farine de blé. Pendant que 30 gr de beurre fondait, la voilà qui versait une cuillère à café d’extrait d’amande amère pour ne pas oublier les contrastes de l’amour, et que l’hiver est là qui fera de nouveau exploser le printemps dans la joie. Elle ajouta deux œufs bien mélangés avant la touche finale : le beurre fondu.

Il ne lui restait plus qu’à beurrer et fariner un moule à cake, à verser une partie de la pâte qu’elle recouvrit des tranches d’une poire mûre à point avant de verser le reste de pâte dessus et à enfourner pour une demie heure. Il ne faisait aucun doute que le lutin du poirier allait être attiré, par l’odeur alléché…

(c) Lalie Solune

Sablés miroirs.

Tout le monde connaît ces sablés fourrés à la confiture que l’on nomme lunettes quand ils sont de forme allongée et que le sablé du dessus est percé de deux cercles…
Quant à moi, je les préfère de forme ronde, comme des miroirs et je découpe dans celui du haut ce que je veux y voir…

Dans un saladier mêle 250g de farine tamisée, une pincée de sel et une petite cuillère à café de bicarbonate de soude, 100g de sucre, 125g de beurre, un œuf entier battu (ou bien deux jaunes).

Et c’est là que les chemins des pâtissorcières se séparent car c’est le moment d’ajouter le parfum…
La tradition voudrait que grains de vanille et miel viennent apporter leur douceur à la pâte, mais si tu préfères l’amertume du cacao (qu’il vaut mieux alors ajouter au début, avec la farine, tout comme les épices moulues), deux cuillères à soupe de cacao non sucré adjointes de deux cuillères à café de gingembre te donneront un mélange délectable. A moins que tu ne choisisses la force du citron ou la chaleur du café, l’exquise amande amère ou la sensuelle cannelle… A toi de voir pâtissorcière !

Dans ta pâte soigneusement pétrie et étalée au rouleau afin qu’elle ait une épaisseur convenable (n’oublie pas que celle-ci ne lève que peu.) découpe des cercles à ta convenance. Au cœur d’un sur deux de ces jolis miroirs, découpe à l’importe-pièce le désir qui hante tes pensées.
Laisse Brighid et les salamandres dorer le tout à feu doux (150°) et une fois tes sablés cuits, puis refroidis, nappe-les de confiture. L’orange va bien avec le cacao, amertume pour amertume, afin de chasser celle des larmes. Mais la poire c’est bon aussi, pour ajouter de la douceur, de l’espoir et de la compassion.
La framboise, c’est pour l’amour et la sensualité, avec des sablés à la vanille ou au cacao.
Et la gelée de kiwi est excellente avec les sablés au citron marqués d’un soleil pour donner de l’énergie.
Avec le café qui réchauffe l’âme en douceur, la confiture de lait est d’un grand réconfort.
Laisse parler ton imagination.

Une fois tes sablés assemblés, saupoudre-les ou non d’un mélange de sucre glace et de cannelle.

Bon appétit et jolis rêves, pâtissorcière !

(c)Sara Strega

Biscuit à l’orange pour l’heure du thé

Pour l’heure du thé, invite quelques-unes de tes amies fées et confectionne un délicieux biscuit à l’orange. Pour cela, il te faudra battre quatre beaux œufs entiers avec 200 grammes de sucre jusqu’à ce que ton mélange blanchisse. Ajoute 250 grammes de farine et 10 grammes de poudre levante, continue à battre. Presse quelques belles oranges dans un verre, verse ce jus sur ta pâte, bats encore. Ajoute enfin 1/2 verre d’huile, bats à nouveau. Verse cette pâte dans un moule à cake huilé et fariné. Place le tout dans un four chauffé à 150 degrés et laisse cuire pendant 40 minutes à une heure en surveillant de temps en temps. Une fois cuit, si le cœur t’en dit, réalise un glaçage à l’aide de jus d’orange et de sucre glace. Ton biscuit n’en sera que plus beau !

(c) Lune du Sidh

Tarte au citron meringuée

La tarte au citron meringuée ressemble à l’hiver, à la fois sucrée et acide, craquante à l’extérieur, mais le cœur délicieusement fondant.
Elle est l’alliance improbable des contraires, du doux et de l’acide, du tendre et du croquant. Entre deux temps de l’année, entre deux humeurs pour la pâtissière qui la prépare, c’est un parfait dessert de janvier.
Pour la sorcière qui tisse des sortilèges dans sa cuisine, cette tarte est réconfortante les jours de mauvais temps, au propre comme au figuré, ou quand on a un choix difficile à faire.
Mais comme tout choix important demande du temps et de la patience, il en faut aussi pour préparer ce dessert.

La crème d’abord, car il faudra la laisser reposer au frais une bonne douzaine d’heures.
Dans ton chaudron, verse le jus de trois citrons et leurs zestes râpés finement, ajoute 300g de sucre en poudre et 200g de beurre en petits morceaux.
Fais chauffer le tout à feu très doux et mêle soigneusement ces ingrédients.
Retire-les du feu avant qu’ils ne commencent à caraméliser et ajoute six œufs entiers. Fouette le tout vigoureusement, avant de remettre le chaudron sur le feu pour faire épaissir la crème.

Le jour même ou le lendemain, occupe-toi de la pâte.
250g de farine, un œuf, 100g de sucre et 125g de beurre, à pétrir patiemment avec un peu de miel ou d’extrait de vanille pour parfumer le tout, te donneront un délicieux fond de tarte.
Quand viendra le moment de faire cuire la pâte, prends garde à ne pas l’étaler trop finement, il ne faut surtout pas qu’elle casse au démoulage. Choisis aussi un moule à tarte au rebord assez haut.
Sagement lesté dans son moule, fais d’abord cuire le fond de tarte à blanc (Th5). La coloration d’un brun léger t’indiquera qu’il est prêt.
Laisse-le refroidir avant d’y ajouter la crème et pendant ce temps prépare la meringue.

Fouette énergiquement quatre blancs d’œufs et quand ceux-ci seront assez mousseux ajoute en pluie leur double en sucre (dans les 200g) tout en continuant à les battre. Il n’y a pas plus simple que cela…

Préchauffe le four à feu moyen.
Et sur la tarte étale la douce mixture blanche, uniformément, comme de la neige fraîche, pour clarifier tes idées, ou à la cuillère, façon carapace de tortue, pour ajouter à ton sortilège une pointe de réconfort et de protection, mais tu peux aussi en faire des vagues pour l’apaisement, une ou des spirales avec une poche à douille pour favoriser l’harmonie, la réflexion ou en hommage à la Déesse… C’est selon l’humeur, selon l’envie, selon la magie désirée.
Cela fait, glisse la tarte au four sur la plaque du haut, en augmentant le feu, et surveille bien car la cuisson de la meringue est très rapide. C’est normal qu’elle roussisse. Pour garder sa couleur claire il faudrait la faire cuire longtemps et à feu très doux, ce qui n’est pas possible pour cette tarte, cependant la meringue y gagne en moelleux.
Bien cuite, elle sera un peu brune et croquante à l’extérieur, blanche et fondante à l’intérieur.
Laisse la tarte reposer au frais avant de la servir. Ce n’est pas un dessert qui se consomme tiède, mais très froid au contraire. Par contre si le cœur t’en dit et que tu veux ajouter à ton sortilège douceur et fluidité, prépare une crème anglaise épaisse et citronnée, puisqu’il te reste des jaunes d’œufs, pour la servir tiède avec ta tarte.

(c) Sara Strega

Biscuits de Yule.

En ces temps froids et sombres, l’odeur des biscuits qui cuisent dans le four comme de petits soleils prêts à renaître est des plus réconfortantes.
Amie sorcière, essaie donc cette recette-ci, rapide, aisée et délicieuse. Laisse donc aller ton imagination qui ne demande qu’à s’exprimer et invente toujours de nouveaux parfums pour ces biscuits de Yule.

Récapitulatif des ingrédients pour une trentaine de biscuits : 500g de farine, 250g de sucre roux en poudre, 100g de poudre d’amandes, un sachet de levure chimique, une pincée de sel, 200g de beurre, un peu de miel, 2 œufs entiers et le jaune d’un troisième pour dorer les biscuits. Puis, au choix, des épices, des fruits secs ou autres gourmandises pour les agrémenter.

Pendant que le four préchauffe sagement à 200°, mêle dans ton chaudron de verre farine, sucre, poudre d’amandes, pincée de sel et levure. Si tu veux parfumer les biscuits avec de la cannelle ou du quatre épices, c’est aussi le bon moment. Sauf évidemment si tu tiens ensuite à diviser la pâte pour faire plusieurs mélanges différents.
Rajoute ensuite les deux œufs, puis le beurre ramolli, le miel un peu plus tard, quand tu auras déjà bien engagé le pétrissage. Travaille ta pâte avec une fourchette tout d’abord, puis avec tes doigts agiles ensuite. Et quand elle sera enfin parfaitement homogène, ajoute si tu le souhaites pépites de chocolat, éclats de noisettes ou de caramel, avant de l’étaler et d’y découper soleils, bien sûr, mais aussi étoiles, sapins ou croissants de lune…
Tu peux faire des biscuits très fins ou épais, ils seront alors légèrement moelleux.
Une fois les formes découpées, déposées sur leur plaque et dorées au pinceau avec un jaune d’œuf battu additionné de cannelle, baisse la température du four et enfourne le tout pour une dizaine de minutes.
Une fois cuits, laisse-les refroidir sur leur plaque.

Quelques idées d’associations de parfums :
Traditionnellement la vanille, le gingembre, la cannelle, l’extrait d’amande amère, les écorces d’oranges ou le mélange quatre épices sont les plus usités, mais rien n’empêche de changer un peu. Par exemple :
Zeste de citron, morceaux d’amandes caramélisés ou non et extrait d’amande amère, Cannelle et morceaux de pomme séchés ou Cannelle et écorces d’oranges confites, un rien plus classique, comme pépites de chocolat et zeste d’orange. Verveine citronnelle et morceaux de cédrats confits, Noix de coco en poudre, miel et éclats de noisettes, Pépites de chocolat et extrait de menthe poivrée, Sirop de rose ou de citron et cardamome, Sirop de vanille et éclats de noix, Romarin et citron, Anis et graines de pavot, Beurre de cacahuète, Éclats de caramel et gingembre (en poudre ou confit), Amande amère et liqueur de lilas, Caramel et noix de pécan.
En gros, on peut ajouter de la liqueur, des fruits secs, des épices… Tout est une question d’inspiration et de goût. C’est ce qui fait tout l’intérêt des biscuits.

(c) Sara Strega.

Cake, façon pain d’épices.

Vilaine sorcière qui fut distraite ou fainéante et n’as point préparé la pâte à pain d’épices…
Tu le regrettes maintenant, je le sais, je le vois… Tu t’en mords les doigts, n’est-ce pas ?
Je pourrais dire bien fait pour toi, je le pourrais, oui, si je ne m’étais moi-même trouvée à ta place de nombreuses, trop nombreuses fois…
Mais fainéante n’en est pas moins gourmande, donc je serai un brin compatissante… Alors écoute ce que deux vieilles sorcières m’ont soufflé pour remplacer le délice oublié.

Un, deux et trois…
Dans le cognac jette une tasse de raisins secs au moins deux heures avant de préparer ta pâte.
Et quand vient le temps de commencer ton ouvrage fais fondre tranquillement 100g de beurre avec 150g de miel.
Laisse refroidir ce mélange parfumé et pendant ce temps mêle farine (250g), levure (un sachet et une cuillère à café de bicarbonate, sans oublier l’inévitable pincée de sel) et évidemment les épices, autant de cannelle que de gingembre (deux cuillères à café de chaque suffiront). Puis si tu t’en sens l’envie, une cuillère à café de poudre de cardamome.
Ajoute le beurre et le miel à ta farine épicée, mais ce n’est pas tout, non, ce n’est pas tout…
Ajoute d’abord un œuf battu, puis incorpore progressivement 250g de confiture de mûres ou bien d’oranges amères, peut-être même de clémentines, à ta guise. Mais fais attention car il faut mêler tout ceci vigoureusement sans pour autant laisser la pâte trop s’alourdir.
Petit à petit ajoute raisin secs imbibés de cognac et petits morceaux d’oranges confites (une tasse fera ton affaire, comme pour les raisins).
Verse le tout dans un moule à cake et laisse cuire une petite heure à feu doux (th5).
Quand tu vérifieras la cuisson, n’oublies pas que la pointe du couteau doit ressortir humide.
Ce cake sera bien meilleur à déguster le lendemain, une fois que les épices auront langoureusement libéré tout leur parfum.
Et toi tu pourras t’en frotter les pattes, car cette année tu t’en sors bien.

(c) Sara Strega.