Scotch Brownie

Si tu souhaites faire plaisir à ton Brownie, préchauffe ton four à 200°c., puis mélange et cuis ceci :

230 grammes de sombre chocolat bien noir cassé en morceaux et posé dans une casserole en compagnie de 50 grammes de clair beurre frais et d’une cuillère à soupe de crème fraîche blanchette, il se mêleront et fondront doucement en touillant jusqu’à belle et douce fluidité. En retirant du feu, tant que la crème chocolatée est encore chaude, verse un (gros) dé à coudre de bon scotch whisky bien tourbé et bien iodé. D’après mon Brownie à moi, le meilleur pour ce cas demeure le Laphroaig, vif et réconfortant comme un feu de tourbe lorsque siffle le vent iodé des Highlands…

Dans ton chaudron, verse 100 grammes de beurre salé fondu et 150 grammes de sucre roux, puis fouette-les ensemble jusqu’à ce que le mélange mousse. Ajoute alors la crème de chocolat au whisky puis, sans cesser de battre, ajoute cinq œufs et, cuillère par cuillère, avec grande douceur comme flocons de neige, 180 grammes de farine blanche. Ajoute ensuite une tasse à thé de noisettes pilées brièvement et trente grammes, au minimum, de pépites de chocolat noir. Tu peux aussi ajouter des éclats de noix, de noisettes, de noix de Pécan, voire des écorces d’orange, ce qui plaira à ton cœur… Beurre un moule pas trop haut, farine-le légèrement et verse la préparation dedans avant d’enfourner pour une approximative demie heure. Lorsque les bords sont montés, et que le cœur est resté souple, sors-le du four. Laisse-le s’harmoniser un instant avec la température pour lui nouvelle. Puis, t’aidant de ta plus belle spatule plate en sacré bois, démoule-le délicatement, pose-le prudemment sur une grille. Laisse le encore respirer un quart d’heure.

Tu peux ensuite le découper en petits carrés, le premier, le cinquième, le neuvième et le dernier étant, cela va sans dire, réservés à ton Brownie…

(c) Lalie Solune

La cuisine des Nutons

La cuisine des Nutons de Jacques Sacré, aux éditions du Nuton, collection Couleur Ardenne n°4.

Un petit livre idéal pour initier les enfants à la cuisine.

De petites histoires de Nutons (lutins des Ardennes) entourent des recettes ardennaises.

Voici un exemple, pour vous donner une idée.

 

Le Pâté d’oseille

« Ce soir-là, deux jeunes nutons avaient fait mille difficultés pour terminer d’avaler leur morceau de viande. Ce marcassin, disaient-ils, était bien trop dur à manger et manquait de saveur. -Vous devriez avoir honte, leur lança Vîpapa, le plus vieux des nutons; soyez encore contents d’avoir de la viande à manger. Cela n’a pas toujours été le cas au pays des nutons. – Ah, oui, racontes ! – Quand j’étais jeune, Napoléon menait la guerre partout en Europe. Il réquisitionnait non seulement les hommes mais aussi le bétail et toute sorte de nourriture. Quand nous avons voulu nous marier, il n’y avait plus le moindre bout de viande dans la contrée, et le gibier, braconné par tous était devenu fort rare. Nous avons bien été obligés de n ous contenter d’un pâté d’oseille. Mais il nous a bien goûté, car le coeur y était.

 

Recette :

pommes de terre, beurre, oseille, pâte feuilletée, sel poivre

Faire une purée de pommes de terre bien sèche. En garnir les parois et le fond d’un moule beurré. Étuver l’oseille et bien l’égoutter. Y ajouter un peu de beurre et la tasser au centre de la purée. Recouvrir le tout avec un couvercle de pâte feuilletée badigeonnée de beurre fondu. Cuire au four jusqu’à l’obtention d’une pâte dorée. »

(c) Lalie Solune (c) Jacques sacré pour l’extrait du livre

Petit précis de cuisine elfique

Un très beau livre édité dans la collection « Avis de tempête » par Au Bord des Continents

Les textes et recettes sont de Laurence Germain, les calligraphies et peintures sont de Yannick Germain

 

« Il fut dit que lorsque humanerie tiendrait nourrissement en grand oubliement le livre des mangeries un des leurs découvrit »

Tout commence par la découverte d’un grimoire : le Petit Précis de cuisine elfique, légué dans une cachette par un « lutin gourmet et marmouset de grande renommée », car les hommes « sont en péril de malevie » et « perdent le goût »…

Chaque recoin de page de ce livre est une véritable oeuvre d’art et les recettes qu’il contient, si l’elfique fantaisie guide leur écriture et si l’admiration des pages peut vous envoûter au point de n’avoir plus le temps que de vous faire deux tartines, n’en sont pas moins de vraies recettes, données dans l’ordre saisonnier, même s’il faut n’être point craintif du sable pour essayer la recette des moules façon Tud-Gommon (ce que je suis prête à essayer à la première occasion venue, et si elle se présente, je vous dirai ce qu’il en est) ou si la recette d’escargots du Droug Speret (mi loup-garou, mi surmulot) me semble fort facétieuse… Vous y trouverez, entre autres : Flastrennée de fèves fraîches des fées follettes pour le printemps, délices de souperise pour l’été, sandre aux cèpes pour l’automne et le fameux Croquenfarce de Maît Jean pour l’hiver…

 

(c) Lalie Solune