Sirop de citron

Pour un parfait équilibre entre le sucré et l’acide, il te faudra un litre d’eau et le jus d’un citron (deux s’ils sont petits ou peu juteux), avec un peu de zeste pour corser le tout.
(Tu peux également faire infuser dans l’eau de la verveine citronnelle et un peu de cardamome au préalable).
Ajoute à cela 400g de sucre en poudre (un peu moins s’il est roux) et fais sagement cuire le tout.
Le sirop doit enrober ta cuillère, tu sauras alors qu’il est prêt.
Filtre le tout une fois qu’il aura refroidi, mais réchauffe-le avant de l’embouteiller.

(c) Sara Strega.

Nectar solaire de la Chandeleur

Au-dessus de ton chaudron purifié, tranche par le milieu de belles oranges amères car tu sais que montera bientôt le soleil. Que ton chaudron récolte la pulpe et le jus et tu y ajouteras du miel de fleurs sauvages du printemps dernier avec une pensée pour les abeilles qui continuent leur repos bien mérité. Pincée de fleurs séchées comme il plaira à ton âme, lavande, soucis, armoise, aspérule de mai ou celle qui te plaît. Pour moi, ce fut l’an dernier la lavande et cette année ce sera l’aspérule. Dans ce chaudron réservé et fermé, laisse les sept derniers jours de janvier tous ces ingrédients se mêler et chaque jour vient doucement l’agiter en préparation de la fête des chandelles, de l’hommage à Griàn et Brigit. Il viendra agrémenter crêpes et caillebottes préparées.

(c) Lalie Solune

 

Sirop de clémentines.

Si, lutine fée automnale, tu as des fruits à ne plus savoir qu’en faire et que te lassent les chaudronnées de marmelade et l’interminable préparation d’écorces confites, essaie-toi au sirop.
Pour 1/4 de litre d’eau et 270g de sucre, presse quatre (ou cinq si elles sont petites) belles clémentines dont tu auras aussi prélevé un peu de zeste en très fines lamelles (plus ou moins selon la force que tu veux donner à l’arôme de ton sirop, mais attention toutefois car point trop n’en faut, sinon le sirop sera écœurant). La peau doit être belle et les fruits, évidemment, non traités.
Mêle l’eau, le jus et le sucre en poudre, ainsi qu’une cuillère à soupe de miel, puis fais chauffer à feu doux, en remuant régulièrement jusqu’à ce que le sirop épaississe.
Pour varier un peu, tu peux également y ajouter des clous de girofle ou de la cannelle, épices dont le goût se marie bien avec celui des clémentines.
Enfin, filtre-le et mets-le en bouteille.

Ce sirop parfumera délicieusement une tarte tatin ou même une tarte aux pommes classique, par exemple.

(c) Sara Strega.

Sirop de rose et de pélargonium rosat.

Quand s’épanouissent les roses sauvages et qu’embaume le pélargonium capitatum à la si délicate senteur de rose qu’on le nomme rosat, les filles de Flore vont au jardin emplir leurs paniers de fragiles pétales et de feuilles duveteuses pour en confectionner un délicat sirop.
Si l’envie te prend de les imiter, trouve un beau pélargonium aux effluves sucrés chipe-lui quelques pétales et surtout de belles feuilles bien vertes et parfumées. Le pélargonium, de joyeuse nature, ne t’en voudra guère si tu entonnes avec lui la chanson du Vieux Tom. Une fois cela fait, tu devras cueillir l’équivalent en pétales de roses.
Choisis évidemment des roses non-traitées, aux pétales tendres et légèrement parfumés. Prends garde que tes pétales ne soient ni tachés ni abîmés. De plus, leur pointe peut être amère selon les variétés de roses, auquel cas tu devras patiemment les retirer.
A l’aune d’une belle coupe, mesure ta récolte bien tassée et, pour un volume de pétales et de feuilles (voire une volume et demi si tu veux un goût encore plus prononcé), mets à bouillir dans ton chaudron deux volumes d’eau et deux autres de sucre roux.
Quand eau et sucre seront bien mêlés, ajoute les feuilles et les pétales, remue bien, mais délicatement, et laisse frémir le temps de trois ou quatre chansons (une dizaines de minutes, selon l’épaisseur du sirop). N’oublie pas de remuer de temps en temps.
Retire du feu ton chaudron, jettes-y quelques graines de cardamome et un peu de jus de citron pour que le sirop se conserve mieux, puis laisse-le reposer quelques heures, il l’a bien mérité.
Une fois un délai raisonnable d’au moins deux heures écoulé, filtre ton sirop, sans presser les pétales et les feuilles, porte-le à ébullition dans le chaudron et mets-le en bouteille.

(c) Sara Strega