Chocolat chaud des dames de septembre

Pour son premier chocolat chaud de la saison, la dame fée, aussi gourmande qu’avisée, désire une boisson très riche en goût. Elle verse alors dans son chaudron l’équivalent d’une tasse de boisson au lait de coco (attention, pas du lait de coco pur) et, coupées en petits morceaux, trois barres de chocolat de pâtisserie à 70% de cacao.
Et l’équilibre sera respecté pour que s’épanouissent les deux saveurs mêlées ! Il est normalement inutile d’ajouter du sucre, mais tu feras, bien entendu, selon ton goût.
Prestement fondu et mélangé au fouet, le chocolat sera vite à point. Il faut plus de temps pour déguster cette délicieuse boisson que pour la préparer.

Belle saison sombre à tous les amateurs de cacao !

Sara Strega

Tisane coeur d’hiver

Le romarin, résistant et chaleureux, ennemi connu et reconnu des maux d’hiver, ne demande pas mieux que de t’aider à passer sans encombres la saison froide.
A 100g de romarin, ajoute de l’écorce de citron séchée et une gousse de vanille en petits morceaux (garde les graines pour parfumer tes crèmes ou tes biscuits, la gousse elle-même est largement suffisante pour cette tisane).
Les autres ingrédients se mesurent en creux de paume, un grand pour chacun :
De l’anis vert, des clous de girofle grossièrement concassés et du gingembre.
(Si tu veux utiliser du gingembre moulu, je te suggère de ne pas le mettre directement avec les autres herbes et épices, mais plutôt d’en ajouter à chaque nouvelle préparation de tisane.)

(c) Sara Strega

Tisane de fin d’hibernation

A présent que l’ours s’étire, que les animaux s’éveillent doucement de leur hibernation, que les perce-neige et les crocus montrent le bout de leurs fleurs, ton corps a lui aussi besoin de s’éveiller tranquillement au changement de saison. Cette infusion détoxifiante et tonique peut faire l’objet d’un petit rituel de sortie d’hibernation…

Ortie feuilles sèches 1 part
Cassis feuilles sèches 1 part

Ces deux, pour purifier le corps des toxines hivernales

Un creux de paume de main d’anis étoilé pour affuter l’esprit
1/2 part de fleurs sèches de bleuets, pour la part des fées

Infuse ce mélange au moins 10 minutes dans de l’eau chaude, portée à frémissement
sers avec un peu de miel de pissenlit…
Pour donner un peu plus de tonus, en cas de faible tension et de difficultés à s’éveiller, ajoute un peu de bois sucré râpé, autrement dit du bois de réglisse*…

Si tu souhaites passer la période d’Imbolc en te tournant vers l’aspect divinatoire ou l’exploration d’Onirie, tu peux ajouter à ce mélange un peu d’armoise absinthe

(c) Lalie Solune

*La consommation de réglisse est particulièrement recommandée pour faire monter la tension artérielle, par conséquent, en cas de tension un peu haute, mieux vaut s’abstenir d’en consommer ; et en cas de baisse de tension, elle sera un allié précieux.

Chocolat chaud des dames de décembre.

Quand vient le temps de décembre, il est doux de partager un bon chocolat chaud et de se laisser réconforter par la force du cacao, la chaleur des épices et la douceur du chocolat, loin des grands froids et de leur impérieuse Reine qui toujours cherche les éclats de son miroir obscur.
A n’en pas douter, si par malheur un de ces vicieux éclats d’hiver s’est logé en ton cœur et te fait ressentir le monde à travers son filtre de givre, ce chocolat sera à même de le faire fondre et de te rendre la paix et la joie qui n’auraient jamais dû te quitter.

Dans ton chaudron fais tiédir deux bonnes tasses de lait.
Dans un sachet à infusion, verse deux cuillères à café de camomille (un peu moins si les fleurs sont entières), une demi cuillère à café de mélange quatre épices et une cuillère, toujours à café, de cacao dégraissé non sucré.
Retire le lait du feu et jettes-y le sachet, couvre le tout et laisse sagement infuser quelques minutes.
Une fois le lait gentiment mélangé et le sachet enlevé, remets sur le feu ton chaudron et ajoute à ta boisson quatre carreaux de chocolat praliné coupés en petits morceaux.
Laisse fondre doucement le chocolat en mélangeant toujours, ajoute une cuillère café de sucre roux en poudre avant de servir et de déguster ton chocolat en bonne compagnie.

(c) Sara Strega

Chocolat chaud des dames de novembre.

Quand elles s’apprêtent à laisser la place aux bienveillantes fées de décembre, les dames sombres de novembre préparent ce chocolat doux-amer aux enfants chéris qu’elles ont pourtant houspillés, afin de leur rappeler qu’elles les aiment quand même et que sans amertume il n’est point de douceur.

Une part de lait de soja et autant de café, additionnées d’une ou deux cuillères de cacao non sucré, frémiront dans ton chaudron.
Quand le breuvage sera tiède, tu y jetteras une demi cuillère à café de graines d’anis vert, une pincée de gingembre moulu et quelques morceaux d’un bâton de cannelle, puis tu mélangeras gentiment en attendant que le chocolat atteigne la température voulue..
Une fois ton chocolat filtré, adoucis-le d’un peu de sucre vanillé et d’un nuage de crème fouettée.

 

(c) Sara Strega

Tchaï massala

Le Tchaï Massala n’est plus à présenter. Thé indien aux épices, il se boit chaud, sucré avec du lait, ce qui fait de lui une boisson réconfortante durant l’hiver et rafraîchissante durant l’été. Voici comment je prépare le mien.

 

Dans un pot opaque, de contenance à peu près équivalente à celle d’un bocal de confiture, verse du thé rouge dit couramment thé noir indien, Ceylan ou Assam, des gousses de cardamone en bonne quantité, juste écrasées au mortier pour qu’elles soient ouvertes, de la cannelle en poudre à volonté, trois ou cinq clous de girofle entiers. Ce mélange se conserve facilement et longtemps. Il faut songer à laisser le temps aux ingrédients de reposer, pour que les épices et le thé se mêlent bien.

Au moment de faire le thé, rajoute de la racine fraîche de gingembre râpée, du sucre vanillé – mais du vrai : du sucre roux qui aura séjourné dans un bocal où se trouve une gousse de vanille fendue- ou encore du miel de châtaignier, d’acacia, de montagne, au fond de la théière. Verse deux bonne cuillères du thé épicé dans une passoire à thé en mousseline…

Dans la casserole, de l’eau de source et du lait (végétal ou animal) mélangés tu porteras à frémissement intense, vers les 80 ou 90°c. Verse dans la théière, sur le thé. Laisse infuser sept à dix minutes.

Les Indiens servent ce thé dans des timbales en métal.

(c) Lalie Solune

 

Thé du désert

Certains l’appellent aussi thé des bédouins ou caravane du désert, le thé marocain est un thé tout particulièrement rafraîchissant lors des jours de Sirius… La menthe rafraîchit, vivifie, éveille l’esprit et les sens, procure sérénité vivace. Il est possible d’utiliser de la menthe verte, de la menthe poivrée, de la menthe marocaine.

Il te faudra pour cela une théière pansue au col un peu haut et au bec long et recourbé vers le haut qui permette de filtrer le thé. Rince-là l’eau chaude et laisse la poser une minute pleine d’eau chaude. Met de l’eau pure à chauffer en un volume légèrement supérieur à celui de la théière. Vide la théière et verse ensuite deux ou trois bonnes cuillères de thé vert de Chine, de type gunpowder ou, mieux encore 9371

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Lorsque l’eau commence à fumer, verse une petite partie sur le thé, pour le rincer (« tourne et vide ») et remets le reste à chauffer jusqu’à début de frémissement. Dépose dans la théière trois à cinq cuillères de sucre et cinq grosses tiges de menthe. Tu peux aussi ajouter, pour un parfum plus complexe dans ses arômes et au moelleux enchanteur, un petit rameau d’armoise absinthe*** ou quelques gouttes d’eau de fleurs d’oranger naturelle. Verse l’eau frémissante dessus et ferme. Laisse infuser deux ou trois minutes puis verse dans des verres à thé que tu videras de nouveau dans la théière pour bien mélanger l’ensemble. Sers en faisant mousser, éventuellement, comme me l’a très justement rappelé Lune, avec des pignons grillés, c’est un délice !

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*** ATTENTION : l’utilisation de l’armoise absinthe est à éviter en cas de grossesse.

(c) Lalie Solune

Tisane Artémis

Pour une tisane douce et rafraîchissante, que tu pourras déguster froide ou brûlante, avec ou sans lait, et qui peindra sur tes lèvres un sourire de chat satisfait : mêle en égales proportions des fleurs de mandarinier (ou d’oranger), du jasmin et de la passiflore.
Et pour une tasse de ces belles fleurs parfumées, ajoute une gousse de vanille coupée en petits morceaux.

Si je lui donne le nom d’Artémis, c’est qu’elle m’évoque la belle dame et ses nymphes prenant un repos bien mérité sous les arbres en fleurs, après une longue course en forêt. C’est un peu comme cela d’ailleurs qu’elle m’a été inspirée…

(c )Sara Strega

Préparation du thé matcha

Je vais tenter de vous initier pas à pas à l’art du thé matcha. Oubliez les sachets à infuser. C’est un thé très particulier puisqu’on verse de l’eau chaude directement dans le bol et que, une fois battue au fouet à thé (chasen), la poudre de thé devient un thé mousseux. Son goût est doux et agréable bien qu’un peu amer. Ce thé est très bénéfique pour la santé et la beauté car il est très riche en vitamine et en fibre.

Le matcha (抹茶) est une très fine poudre de thé vert moulu qui a été broyé entre deux pierres. Il est utilisé pour la cérémonie du thé japonaise appelée « cha no you » et comme colorant ou arôme naturel (pensez-y pour vos macarons par exemple,ou vos madeleines, c’est testé et approuvé, faites moi confiance) !

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Munissez-vous d’un petit bol (traditionnellement en grès, mais le mien ne l’est pas, il faut juste qu’il soit petit, arrondi, de manière à accueillir le chasen, fouet que vous verrez ci-dessous) et mettez-y un peu de poudre (une petite cuillère à café ou deux pour les plus courageux, vous obtiendrez soit un thé dit « fin » dit « usucha », soit un « épais » dit « koicha »).

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Dans votre chaudron, faites ensuite chauffer de l’eau. Mais attention, l’opération est périlleuse. En effet, l’eau ne doit pas excéder les 80 degrés. Si vous n’avez pas de thermomètre, sachez que quand l’eau commence à faire des petites bulles au fond du chaudron, elle est aux alentours des 80 degrés.

Versez ensuite l’eau dans votre bol et fouettez avec le chasen environ 15 seconde. Il ne faut plus voir de poudre, le thé doit être homogène. Il se peut que de la mousse se forme.

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Cette couleur verte envoute complètement, plongez d’abord vos yeux dans ce vert profond de jade, portez vos lèvres à ce doux et amer breuvage et sentez son énergie vous emplir… Traditionnellement, il se boit en trois gorgées, mais à vous de voir!

Pour le déguster, passez la main gauche sous le bol et la main droite sur le côté du bol, et appréciez !

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Texte et photos (c) Lucrèce

Boisson « Fin d’hiver »

Quand les jours et les nuits redeviennent presque égaux, même si le soleil n’étend encore sur la terre que de frileux rayons, il est bon de sortir de la torpeur hivernale pour de longues promenades. La marche est pourvoyeuse d’harmonie, elle aide l’âme à construire son cheminement intérieur. Marcher met l’imagination en branle et, pour qui sait observer, offre de belles découvertes. Au mois de mars, quand la nature s’éveille langoureusement comme un chat qui s’étire sous le soleil, j’aime aller par les chemins à la recherche de ma propre vitalité. Une infusion à la fois bienfaisante et tonique est alors une douce compagne quand je m’arrête pour méditer à l’abri des roches de granit.
Pour deux tasses d’eau, mêle dans ton chaudron bouillonnant une cuillère à café de menthe poivrée séchée, une autre de citronnelle, une de verveine citronnelle (ou cinq feuilles si elles sont entières), un peu de tilleul et du jus de citron selon ton goût (j’en mets personnellement deux cuillères à soupe).
Si tu souhaites remplacer un de ces ingrédients, fais confiance à la douce mélisse…
Et si de cette infusion tu préfères faire un thé, choisis soit du long jing, soit du matcha pour l’accompagner.
Cette boisson, suave et tonifiante, est toujours la bienvenue après une longue marche, à la fois pour se désaltérer et s’apaiser. En la sirotant doucement en pleine nature, on profite plus pleinement encore de la quiétude harmonieuse que peut offrir la méditation.

(c) Sara Strega