Biscuit à l’orange pour l’heure du thé

Pour l’heure du thé, invite quelques-unes de tes amies fées et confectionne un délicieux biscuit à l’orange. Pour cela, il te faudra battre quatre beaux œufs entiers avec 200 grammes de sucre jusqu’à ce que ton mélange blanchisse. Ajoute 250 grammes de farine et 10 grammes de poudre levante, continue à battre. Presse quelques belles oranges dans un verre, verse ce jus sur ta pâte, bats encore. Ajoute enfin 1/2 verre d’huile, bats à nouveau. Verse cette pâte dans un moule à cake huilé et fariné. Place le tout dans un four chauffé à 150 degrés et laisse cuire pendant 40 minutes à une heure en surveillant de temps en temps. Une fois cuit, si le cœur t’en dit, réalise un glaçage à l’aide de jus d’orange et de sucre glace. Ton biscuit n’en sera que plus beau !

(c) Lune du Sidh

Scotch Brownie

Si tu souhaites faire plaisir à ton Brownie, préchauffe ton four à 200°c., puis mélange et cuis ceci :

230 grammes de sombre chocolat bien noir cassé en morceaux et posé dans une casserole en compagnie de 50 grammes de clair beurre frais et d’une cuillère à soupe de crème fraîche blanchette, il se mêleront et fondront doucement en touillant jusqu’à belle et douce fluidité. En retirant du feu, tant que la crème chocolatée est encore chaude, verse un (gros) dé à coudre de bon scotch whisky bien tourbé et bien iodé. D’après mon Brownie à moi, le meilleur pour ce cas demeure le Laphroaig, vif et réconfortant comme un feu de tourbe lorsque siffle le vent iodé des Highlands…

Dans ton chaudron, verse 100 grammes de beurre salé fondu et 150 grammes de sucre roux, puis fouette-les ensemble jusqu’à ce que le mélange mousse. Ajoute alors la crème de chocolat au whisky puis, sans cesser de battre, ajoute cinq œufs et, cuillère par cuillère, avec grande douceur comme flocons de neige, 180 grammes de farine blanche. Ajoute ensuite une tasse à thé de noisettes pilées brièvement et trente grammes, au minimum, de pépites de chocolat noir. Tu peux aussi ajouter des éclats de noix, de noisettes, de noix de Pécan, voire des écorces d’orange, ce qui plaira à ton cœur… Beurre un moule pas trop haut, farine-le légèrement et verse la préparation dedans avant d’enfourner pour une approximative demie heure. Lorsque les bords sont montés, et que le cœur est resté souple, sors-le du four. Laisse-le s’harmoniser un instant avec la température pour lui nouvelle. Puis, t’aidant de ta plus belle spatule plate en sacré bois, démoule-le délicatement, pose-le prudemment sur une grille. Laisse le encore respirer un quart d’heure.

Tu peux ensuite le découper en petits carrés, le premier, le cinquième, le neuvième et le dernier étant, cela va sans dire, réservés à ton Brownie…

(c) Lalie Solune

Muffins pour la triple déesse

Avec la bénédiction des daymons du feu, allume ton four en saluant Brigit et laisse le chauffer pendant la préparation (200°c.)

Dans un cristallin chaudron, verse avec gratitude 250 gr. de belle farine blanche bénie par Demeter, 130 gr. d’amandes en poudre, 100 gr. de sucre de canne roux en saluant Erzulie, le contenu d’un sachet de levure en poudre (sans phosphate, c’est encore mieux) avec une pincée de sel protecteur en remerciant Gaïa. Mêle bien tout cela de ta main féminine.

Fais fondre 75 gr. de beurre baratté par une gaie fermière et dilue-le dans 25 cl. de lait de vache aux gros yeux doux. Ajoute ce mélange aux éléments en poudre du cristallin chaudron ainsi que deux oeufs de belle poule noire et blanche (ou rousse) en saluant Ceriduen.

Ajoute enfin

2 cuillères à soupe de sirop d’amande parfumé à la fleur d’oranger et 1 c.s. d’amande amère pour la jeune fille

5 cuillères à soupe de liqueur de lilas pour la femme mûre

Une poignée de graines de pavot pour la vieille femme

Confie ces petits gâteaux à la matrice du four pendant 20 à 25 minutes…

(c) Lalie Solune

 

Tarte au citron meringuée

La tarte au citron meringuée ressemble à l’hiver, à la fois sucrée et acide, craquante à l’extérieur, mais le cœur délicieusement fondant.
Elle est l’alliance improbable des contraires, du doux et de l’acide, du tendre et du croquant. Entre deux temps de l’année, entre deux humeurs pour la pâtissière qui la prépare, c’est un parfait dessert de janvier.
Pour la sorcière qui tisse des sortilèges dans sa cuisine, cette tarte est réconfortante les jours de mauvais temps, au propre comme au figuré, ou quand on a un choix difficile à faire.
Mais comme tout choix important demande du temps et de la patience, il en faut aussi pour préparer ce dessert.

La crème d’abord, car il faudra la laisser reposer au frais une bonne douzaine d’heures.
Dans ton chaudron, verse le jus de trois citrons et leurs zestes râpés finement, ajoute 300g de sucre en poudre et 200g de beurre en petits morceaux.
Fais chauffer le tout à feu très doux et mêle soigneusement ces ingrédients.
Retire-les du feu avant qu’ils ne commencent à caraméliser et ajoute six œufs entiers. Fouette le tout vigoureusement, avant de remettre le chaudron sur le feu pour faire épaissir la crème.

Le jour même ou le lendemain, occupe-toi de la pâte.
250g de farine, un œuf, 100g de sucre et 125g de beurre, à pétrir patiemment avec un peu de miel ou d’extrait de vanille pour parfumer le tout, te donneront un délicieux fond de tarte.
Quand viendra le moment de faire cuire la pâte, prends garde à ne pas l’étaler trop finement, il ne faut surtout pas qu’elle casse au démoulage. Choisis aussi un moule à tarte au rebord assez haut.
Sagement lesté dans son moule, fais d’abord cuire le fond de tarte à blanc (Th5). La coloration d’un brun léger t’indiquera qu’il est prêt.
Laisse-le refroidir avant d’y ajouter la crème et pendant ce temps prépare la meringue.

Fouette énergiquement quatre blancs d’œufs et quand ceux-ci seront assez mousseux ajoute en pluie leur double en sucre (dans les 200g) tout en continuant à les battre. Il n’y a pas plus simple que cela…

Préchauffe le four à feu moyen.
Et sur la tarte étale la douce mixture blanche, uniformément, comme de la neige fraîche, pour clarifier tes idées, ou à la cuillère, façon carapace de tortue, pour ajouter à ton sortilège une pointe de réconfort et de protection, mais tu peux aussi en faire des vagues pour l’apaisement, une ou des spirales avec une poche à douille pour favoriser l’harmonie, la réflexion ou en hommage à la Déesse… C’est selon l’humeur, selon l’envie, selon la magie désirée.
Cela fait, glisse la tarte au four sur la plaque du haut, en augmentant le feu, et surveille bien car la cuisson de la meringue est très rapide. C’est normal qu’elle roussisse. Pour garder sa couleur claire il faudrait la faire cuire longtemps et à feu très doux, ce qui n’est pas possible pour cette tarte, cependant la meringue y gagne en moelleux.
Bien cuite, elle sera un peu brune et croquante à l’extérieur, blanche et fondante à l’intérieur.
Laisse la tarte reposer au frais avant de la servir. Ce n’est pas un dessert qui se consomme tiède, mais très froid au contraire. Par contre si le cœur t’en dit et que tu veux ajouter à ton sortilège douceur et fluidité, prépare une crème anglaise épaisse et citronnée, puisqu’il te reste des jaunes d’œufs, pour la servir tiède avec ta tarte.

(c) Sara Strega

Galette de la jeune fille pour le roi de l’hiver

Pour les fêtes d’hiver, les Saturnales ou l’Épiphanie, on prépare traditionnellement un gâteau pour tirer les rois. Il existe bien des sortes de gâteaux pour ce rite très ancien, des sablés dans l’Ouest de la France, des briochés aux fruits confits et à la fleur d’oranger dans le Sud (appelés « Royaumes »), des pâtes feuilletées nature ou garnies de compotes de fruits, de crèmes parfumées… Voici la version à la frangipane, car l’amande qui en est la base, fruit sacré de la jeune fille qui grandit et devient femme, peut faire de ce gâteau un cadeau de la jeune fille-femme pour le roi de l’hiver.

           Catherine Deneuve dans Peau d’Âne de Jacques Demy

Il signore Frangipani a donné son nom à cette préparation à base d’amande. Il est l’inventeur du parfum dit frangipane qui servait surtout à parfumer les cuirs, les gants des dames… Le plus de la galette à la frangipane, à mon sens, c’est qu’elle sent bon mais qu’elle est de surcroît comestible !

La Frangipane

Coupe en petits morceaux 100 gr. de beurre chambré et ajoute 100 gr. de sucre roux en poudre. Malaxe bien le mélange et sans t’arrêter ajoute 125 gr. d’amandes moulues, puis en touillant ajoute un œuf entier et un jaune d’œuf*, une cuillère à café de de gnôle de pomme ou de prunes ou de poire, 2 ou 3 gouttes d’extrait d’amande amère, 1 bonne cuillerée à soupe de crème fraîche, jusqu’à obtenir un mélange homogène et onctueux.

La Galette

Dispose un disque de pâte feuilletée d’environ 30 cm. de diamètre sur une plaque de cuisson beurrée et farinée, pique-le et verse la crème frangipane au centre. Étale-la en laissant la pâte nue sur un bon doigt ou deux tout autour du disque. Ferme les yeux et lance dans la frangipane un haricot magique, une fève du jardin de la sorcière, un anneau enchanté, une fleurette minéralisée, un joli caillou de fae…

Rempli un petit bol d’eau et trempe tes doigts dans le liquide en remerciant les esprits.

Pose le deuxième disque sur l’ensemble et, de tes doigts humides, colle les deux disques de pâte par les bords.

Dessine sur le dessus de la galette, des croisillons, des runes entrelacées, des dessins quadrillés, une rosace ou le motif qui te plaît…

Badigeonne le dessus avec un jaune d’œuf battu pour qu’il soit bien doré à souhait.

Cuis à four chaud (180°c./220°c. soit th.7/8 ) pendant 25 à 30 minutes.

***

Laisse ensuite refroidir avant d’opérer le rituel de découpage en croisant les doigts pour que le couteau ne rencontre pas la fève. Il y a ensuite plusieurs manière d’opérer, la plus courante est que quelqu’un se cache à proximité, généralement sous la table, comme pour les Saturnales des Romains, et dise le nom de chaque convive en réponse à la question du découpeur ou de la découpeuse de parts, qui pose le couteau sur une part et dit « Et celle-là, pour qui ? »

Celui ou celle qui aura la fève dans sa part sera  le roi de la fête ou bien sa reine et désignera son roi ou bien sa reine.

Il est de bon esprit de laisser une part supplémentaire pour le voyageur transi de froid, l’invité surprise ou l’esprit domestique.

 

(c) Lalie Solune

*Avec le blanc d’œuf restant, tu peux faire un peu de pâte d’amande ou bien meringue ou encore nougat…

Cake, façon pain d’épices.

Vilaine sorcière qui fut distraite ou fainéante et n’as point préparé la pâte à pain d’épices…
Tu le regrettes maintenant, je le sais, je le vois… Tu t’en mords les doigts, n’est-ce pas ?
Je pourrais dire bien fait pour toi, je le pourrais, oui, si je ne m’étais moi-même trouvée à ta place de nombreuses, trop nombreuses fois…
Mais fainéante n’en est pas moins gourmande, donc je serai un brin compatissante… Alors écoute ce que deux vieilles sorcières m’ont soufflé pour remplacer le délice oublié.

Un, deux et trois…
Dans le cognac jette une tasse de raisins secs au moins deux heures avant de préparer ta pâte.
Et quand vient le temps de commencer ton ouvrage fais fondre tranquillement 100g de beurre avec 150g de miel.
Laisse refroidir ce mélange parfumé et pendant ce temps mêle farine (250g), levure (un sachet et une cuillère à café de bicarbonate, sans oublier l’inévitable pincée de sel) et évidemment les épices, autant de cannelle que de gingembre (deux cuillères à café de chaque suffiront). Puis si tu t’en sens l’envie, une cuillère à café de poudre de cardamome.
Ajoute le beurre et le miel à ta farine épicée, mais ce n’est pas tout, non, ce n’est pas tout…
Ajoute d’abord un œuf battu, puis incorpore progressivement 250g de confiture de mûres ou bien d’oranges amères, peut-être même de clémentines, à ta guise. Mais fais attention car il faut mêler tout ceci vigoureusement sans pour autant laisser la pâte trop s’alourdir.
Petit à petit ajoute raisin secs imbibés de cognac et petits morceaux d’oranges confites (une tasse fera ton affaire, comme pour les raisins).
Verse le tout dans un moule à cake et laisse cuire une petite heure à feu doux (th5).
Quand tu vérifieras la cuisson, n’oublies pas que la pointe du couteau doit ressortir humide.
Ce cake sera bien meilleur à déguster le lendemain, une fois que les épices auront langoureusement libéré tout leur parfum.
Et toi tu pourras t’en frotter les pattes, car cette année tu t’en sors bien.

(c) Sara Strega.

Muffins pommes-cannelle à la farine de châtaigne

Au-dehors les feuilles tombent… Pour les imiter, verse doucement dans une jatte des flocons de farine de châtaignes (250g), du sucre (100g), brun lui aussi pour ne pas déparer, de la cannelle, selon ton goût, et une pincée de poudre de noix de muscade. Ajoute également un sachet de levure et une pincée de sel pour éclaircir le tout, comme le fait le givre matinal.
Mêle tranquillement ces ingrédients aux couleurs automnales, pendant que fondent 75g de beurre.
Une fois le beurre fondu, adjoins-lui 25cl de lait. Remue le tout et laisse refroidir. Profites-en pour éplucher et couper deux pommes en petits morceaux, puis rajoute deux œufs battus au mélange beurre et lait.
Comme la pluie qui va recouvrir les feuilles, verse l’appareil liquide sur le sec. Mélange le tout, ajoute les pommes et, pourquoi pas, quelques éclats de noix.
Préchauffe ton four, th6/7.
Verse la pâte dans des moules à muffins et enfourne le tout pour une petite demi-heure.

(c) Sara Strega