Mijoté d’agneau aux artichauts

Les proportions sont données ici pour 4 personnes.

L’agneau d’Imbolc qui a grandi est souvent rituellement sacrifié en cette période de début avril. Après l’avoir dignement remercié pour la nourriture qu’il offre, choisi des morceaux de l’épaule, pour un poids d’environ 900 grammes. Tu les prépareras la veille pour le lendemain. Dans ta grande cocotte en fonte, verse un peu d’huile d’olive et lorsqu’elle est chaude, fais revenir ces morceaux à feu assez vif, en les retournant souvent pour qu’ils soient bien dorés, ce qui devrait prendre quelques cinq minutes. Réserve les morceaux dans un plat et prépare tes légumes. Souviens-toi qu’au moindre doute sur les traitements utilisés par le maraîcher, tu pourras limiter, comme toujours, leur accroche sur les légumes en les lavant dans une eau vinaigrée.

Lave sept oignons verts à longues tiges, coupe les racines et garde celles qui sont très fraîches et nettes. Découpe les bulbes en quatre et les tiges en tronçons. Met cela de côté avec neuf belles gousses d’ail en chemise et les tiges de trois brins de persil coupées en petits bouts. Puis lave et gratte sept carottes nouvelles dont tu feras aussi des morceaux, d’épaisses rondelles.

Déglace le fond de la cocotte avec une cuillère de Vermouth. Ajoute un filet d’huile d’olive et un peu de poivre moulu grossièrement. Sur mon moulin à poivre magique, je règle sur l’indice quatre… Mets à mijoter les légumes, à l’exception des carottes. Laisse-les sous couvercle à feu doux pendant un peu moins de dix minutes. Découpe alors en quatre sept petits artichauts violets pour le ajouter à la cocotte en compagnie des carottes et des feuilles de persil. Une pincée de thym parfumera délicatement ce mélange et un petit rameau de romarin fleuri le protègera. La cocotte tranquille fera son œuvre un peu plus de cinq minutes. Le feu éteint, la chaleur qu’elle sait garder en sa matrice continuera quelque peu la cuisson. Il faut alors rajouter les morceaux de viande, mélanger et laisser poser jusqu’au lendemain.

A l’arrivée de celui-ci, rallume un feu doux sous la noire cocotte et laisse mijoter pendant une heure et demie. Au soir venu, ajoute encore trois ou cinq carottes, selon ta gourmandise, un verre de Vermouth et réchauffe à tout petits bouillons avant de partager.

 

(c) Lalie Solune

Omelette au cresson

Lave et trie une petite botte de cresson en privilégiant les feuilles, les tiges peuvent aller dans la soupe. Hache-les brièvement au couteau ou découpe-les en tout petits morceaux à la main. Choisis cinq ou six œufs de gaie poulette rousses et casse-en deux dans un saladier. Ajoute les jaunes des autres aux deux premiers, en prenant soin de garder leurs blancs dans une assiette creuse. Fouette les œufs entiers mélangés aux jaunes. Ajoutes-leur le cresson et un peu de poivre si tu veux, ou encore un peu de sel (moi pas, mais fais ce que voudras). Fouette les blancs mis de côté en les faisant bien mousser. Mêle tout ensemble en souriant. Cuis cette omelette en la faisant saisir à souhait de croustillance, à la poêle et dans une huile végétale. Sers avec une salade de jeunes feuilles printanières.

Petit « truc » pour retourner l’omelette : pose sur la poêle un couvercle plat ou une assiette plate assez grande pour tout recouvrir, pose ta main à plat dessus et maintiens fermement, saisis la queue de la poêle et retourne d’un seul coup, fais ensuite glisser l’omelette dans la poêle…

 

(c) Lalie Solune