Soupe des bois printaniers

De retour d’une agréable promenade dans les bois en ces fêtes de printemps, je profitais de ma cueillette pour alléger un peu les repas de retrouvailles familiales (car le Vieux, mi-ours mi-sanglier est le roi du pâté, des charcuteries et des saucisses) et retrouver un goût plus végétal et sauvage…

 

Voici un bon saladier de feuilles de pissenlit accompagnée d’une poignée de feuilles de primevères sauvages et de deux brins d’ortie mis à tremper dans de l’eau avec quelques gouttes de vinaigre.

Cueillies par temps sec et, surtout, avec modération : une feuille sur cinq uniquement, au fil du chemin afin de ne pas dépeupler les sites et transportés dans un sac de coton tissé. Les feuilles sont gentiment secouées pour faire tomber toute petite créature qui sera toujours mieux dans la forêt que dans un sac ou, pire encore, dans un évier ou une marmite… Les gouttes de vinaigre permettent d’éliminer les éventuelles pollutions, la principale étant la pisse animale (humains inclus, certains ne font pas attention…), puisque ce bois était loin de tout champ cultivé ou pâturage.

Après trempage, pour bon usage pose une grande planche de bois sur laquelle les feuilles égouttées seront hachées au couteau. Dans la marmite où un peu d’ail est posé sur fond d’huile, jette ces morceaux de feuilles avec quelques grains de sel et de poivre. Sur petit feu et sous couvercle fais transpirer. Ajoute l’eau pure lorsque les feuilles ont aspect ramolli et baignent dans leur propre jus. Laisse le feu grandir un peu et sers sitôt que porté à ébullition avec du pain ou mieux encore, des croûtons pas trop gras.

 

Et avec les fleurs des pissenlits…

 

 

Un sirop pour l’hiver…

 

(c) Lalie Solune