Poêlée de coques aux poivrons rouges

Si la marée t’a offert des coques en suffisance pour cette poêlée, voici comment faire. Laisse tremper les coques pour les désabler, de préférence dans l’eau de mer pendant au moins une journée. Change l’eau une ou deux fois. Pour cela, soulève les coquillages plutôt que de retourner le récipient, ainsi le sable tombé au fond ne viendra pas se remettre dedans.

Brûle la peau des poivrons rouges à la flamme ou passe les au four, épépine, pèle et retire des lamelles de chair.

Fais fondre à couvert et dans de l’huile d’olive de l’ail en petite quantité avec du persil.

Passe les coques à la sauteuse dans la persillade, à découvert. Lorsqu’elles sont ouvertes et donc cuites, ajoute les lamelles de poivrons. Partage et déguste dans la lumière flamboyante de ce début d’automne.

(c)Lalie Solune

 

 

Asperges fleuries

Les jolis turions d’asperges sont à leur apogée, les habiles cultivateurs ayant su leur procurer des soins patients pendant trois ans pourront t’en procurer des fraîches, élancées, élégantes et craquantes que tu pourras rendre fondantes à souhait en les cuisant entières à la vapeur ou dans l’eau pendant quelques dix petites minutes. Tu sauras que le temps est venu lorsqu’une petite pique en bois s’enfoncera facilement dans leur chair blanche.

Prépare ensuite une sauteuse en y versant de l’huile d’olive et une gousse d’ail frais haché, dépose délicatement ces symboles de fertilité printanière dans l’huile chaude (mais pas trop) et demande à la joyeuse marjolaine de l’été dernier d’émietter une bonne petite poignée de ses fleurs sèches pour leur tenir douce compagnie. Lorsque fine dorure apparaît sur la blancheur immaculée, verse, si tu le souhaites, une cuillère à thé de crème fraîche et fais sauter l’ensemble en remuant la sauteuse au rythme guilleret d’un bref refrain. Partage et délecte après acte de gratitude, les sourires de tes commensaux eux aussi nourriront ton âme.

 

(c) Lalie Solune

 

Faunesque poêlée de fenouil

Merci au Faune qui m’a délectée de ce met et m’a généreusement autorisé à l’écrire « à ma sauce »…

Dans une sauteuse, le faune bondissant verse un peu d’huile d’olive et il se met en devoir de laver et couper un fenouil, d’émincer un oignon et de hacher de l’ail. Avec ce sourire en coin si particulier aux Faunes, il attrape tout cela dans ses mains et le lâche dans la sauteuse en agitant le bout des doigts pour faire rire les nymphes, c’est toujours quelque chose de gagné… et le tintement des rires de dryades lui indique à coup sûr le moment idéal pour verser là-dessus un trait de jus de citron. A son tour de rire… Comme il est farceur mais très aimable, il sait trouver sans difficulté aucune une petite brindille d’estragon séché, pour l’émietter dans la préparation et les nymphes en soupirant la parsème à leur tour de ciboulette séchée secrètement rassemblée dans leur temple au printemps…

(c) Lalie Solune