Pikliz

Pour cette recette de salade haïtienne, les seuls ingrédients exotiques qu’il te faudra te procurer sont le piment (de préférence un bonda Man Jack, sinon demande conseil à ton épicier créole) et du citron vert…

Râpe du chou blanc cru ou, comme diraient les Haïtiens grage du chou. Grage ensuite des carottes. Lorsque tu auras des deux en quantité suffisante, grage le piment dans un bol séparé, ajoute-lui le jus d’un citron vert et un peu d’huile végétale, du sel et du poivre si tu en veux. Arrose la salade et laisse un peu macérer.

(c) Lalie Solune

Salade d’avant les crocus

Emince du chou blanc très fin, mélange-le à des cornichons malossols coupés en tout petits morceaux, ajoute du vinaigre de cidre dans lequel tu auras dilué au choix : de la moutarde, du raifort, du miel, de la gelée de safran…
Laisse mariner à couvert un jour ou deux, plus longtemps le chou va macérer, plus il va faire de jus, il se conserve plusieurs jours avec le vinaigre.
Ajoute les morceaux d’une pomme bien ferme et acidulée (Grise du Canada, Clochard, Patte de loup…) et, si tu le peux, quelques pignons, noisettes ou noix, un trait d’huile de ces deux-là ou encore d’huile de lin, de chanvre, de sésame…

(c) Lalie Solune

Carpe panée

J’ai ouï dire qu’en Bohême comme à Vienne, la carpe panée accompagnée de salade de pommes de terre est le repas traditionnel de Noël, que la tradition veut, là-bas, qu’on jeûne la journée jusqu’au repas qui commence avec la nuit. Si tu souhaites pour ce solstice d’hiver voyager un peu en Mittel Europa, offrir à tes convives un banquet inhabituel et simple à cuisiner, voici comment tu peux t’y prendre :

Au matin de cette courte journée, prépares une salade de pommes de terre.

Cuis à l’eau 600 gr. de pommes de terre bonnes pour les salades, généreuses et fermes à la cuisson. Cuis aussi une bonne grosse carotte d’hiver, un morceau de céleri et un persil tubéreux dans de l’eau salée agrémentée d’un peu de vinaigre de cidre. Epluche ensuite les pommes de terre avant de les couper en morceaux. Coupe en petits morceaux les légumes cuits, une belle pomme et trois gros cornichons malosols. Emince finement un gros oignon blanc. Mêle le tout avec du vinaigre, du sel, du poivre, une pointe de moutarde douce et 150 gr. de fromage blanc très égoutté à défaut d’un fromage frais de type slave, la ricotta est aussi très bien pour ce faire. Saupoudre de cerfeuil séché. Laisse tout cela reposer au frais.

Découpe la carpe sacrifiée ou ses filets en morceaux que tu arroseras de citron et d’un peu de sel fin pour les mettre eux aussi à reposer au frais, le temps de te consacrer aux autres plaisir de ce jour bref.

Si tu redoutes ou que l’un de tes convives redoute vraiment le goût particulier de ce poisson d’étang, ami de la roussalka, tu peux préparer les morceaux de carpe la veille et les laisser poser toute la nuit arrosés de jus de citron.

Juste avant le banquet, frotte les morceaux de carpe ave ce qu’il plaira à ta fantaisie : de l’ail haché, du cumin en grain, du gingembre moulu, du paprika… puis roule les dans la farine, ensuite dans deux oeufs battus, enfin dans la chapelure et fris-les avec soin à l’huile chaude d’une poêle, jusqu’à ce que l’or de la panure se révèle à tes yeux émerveillés.

Pourquoi ne pas chantonner en disposant dans les assiettes la carpe, son solaire quartier de citron et son brin de persil accompagnés de la salade…

(c) Lalie Solune

 

Trempe feuilles

Il y a mille façons de faire une vinaigrette, comme il y a mille façons de dire ton nom Gaïa, de chanter une chanson, de prendre la vie qui vient…

Nous voici de nouveau entourés de feuilles vertes et tendres, purifiantes et apaisantes. C’est le moment du retour des salades géantes, des immenses récipients transparents où se mêlent diverses feuilles jolies, ovales, longues, dentelées, pommées…

Ce n’est pas un mauvais moment pour causer vinaigrette. Il serait plus juste de dire sauce pour salade, il serait plus amusant de dire Trempe-feuilles. Il existe aussi beaucoup de vinaigres, d’huiles, d’herbes différents qui peuvent pour cela s’associer.

Le tout est d’associer des ingrédients agréables en proportions équilibrée. Avec une sauce c’est bien plus facile que pour la vie quotidienne, alors pose ton costume, lâche ta chevelure et profites de la chimie nourricière et de ses saveurs…

Tu peux assaisonner à la façon méditerranéenne avec le jus d’un demi citron, des herbes et de l’huile d’olive.

Tu peux aussi pencher en faveur de la vinaigrette au vinaigre :

Dans un grand récipient bien creux, dépose une petite cuillère de moutarde. Verse dessus sel et poivre, puis les herbes aromatiques que tu souhaites. Si l’envie de prends d’ajouter des échalotes émincées, de l’ail haché, de l’oignon doux, c’est le bon moment…. Car c’est ensuite que tu verseras une bonne cuillère à soupe de vinaigre qui entraînera tout cela dans sa spirale, puis trois cuillères à soupe d’huile qui n’en feront pas moins.

La moutarde peut être « à l’ancienne », c’est-à-dire avec des grains, ou bien lisse et jaune du type « de Dijon », parfumée aux herbes ou pas.

Le vinaigre peut être balsamique, de vin rouge (tel le fameux Xérès), de miel, ou de cidre. Lui aussi peut être parfumé par macération de framboise, de mûre, de miel, d’herbes aromatiques (tagette, estragon, aneth et moult autres…)

L’huile végétale peut être d’olive, de sésame, de colza, de tournesol, d’arachide, de noix, de noisette, de lin et j’en oublie sans doute tant il en existe….

Les possibilités sont immenses et j’ai espoir de revenir sur cette diversité un de ces jours…

 

(c) Lalie Solune

Salade de pommes de terre

Les récoltes de pommes de terre sont finies et ici, la pluie s’est invitée juste après… les savoureux tubercules nourrissant qui ont sauvé nombre de régions d’Europe des famines récurrentes lorsqu’ils ont été importés et acclimatés font partie des légumes-racines les plus faciles à conserver pour l’hiver et permettent les préparations les plus variées.

Choisis 600 gr de pommes de terre, de celles qui restent fermes et fondantes après avoir été cuites à l’eau (des charlottes par exemple, ou des rosevals…). Rince-les à l’eau claire et plonge-les dans de l’eau froide où tes doigts agiles jetterons quelques grains de sel. Pose ce chaudron sur le feu et laisse cuire tranquillement en prenant soin de garder le nez réceptif aux évolutions du parfum. L’expérience montre que vingt minutes environ après que l’eau ait commencé à frétiller sauvagement suffisent à les cuire, mais n’oublie pas que ce temps varie en fonction de leur taille et de leur quantité.

Ayant laissé le feu et l’eau faire leur oeuvre commune avec la matrice de cuivre, saisi toi d’un morceau de raifort long comme un poucet que tu vas peler et râper dans un grand récipient creux, et transparent, c’est plus joli. Verse dessus deux grosses cuillères de vinaigre de cidre et cinq d’huile de colza accompagnés de quelques grains de sel.

Nettoie deux grosses carottes (tu peux peser ces autres racines pour t’assurer d’en avoir quelque 150 ou 200 grammes) et coupe-les en tout petits morceaux. Une petite casserole à couvercle suffira à les recevoir avec un peu d’eau, trois grains de sel, une petite feuille de laurier et deux baies de genièvre. Laisse-les cuire tranquillement à leur tour.

Emince très fin un oignon moyen ou plutôt gros et ajoute les morceaux dans la sauce au raifort afin qu’ils sympathisent avec elle.

Laisse à présent les pommes de terre refroidir.

S’il te reste ne serait-ce qu’une poignée ou deux de haricots verts frais qui auraient été cultivés sous abris ou encore bien conservés (que ce soit en cave ou en bocal), coupe-les aussi en tout petits morceaux pour les ajouter.

La sauce maintenant, va recevoir les morceaux de légumes cuits ainsi que les morceaux d’une belle pomme. Tout cela bien mélangé ne sera au mieux assaisonné que de simple yaourt nature et de cerfeuil ciselé.

 


Brament les cerfs, tombe la pluie, fais goûter les cadeaux de la terre à tes amis

(c) Lalie Solune

Salade de lentilles

Trie des lentilles vertes en prenant soin de ne pas le faire près de l’âtre. Verse-les dans une marmite avec trois fois leur volume d’eau froide, allume un feu tempéré là-dessous et laisse-les tranquilles pendant 20 minutes. Tu peux aussi les regarder bouillonner pendant ce temps-là en respirant le plus calmement possible, même avec la vapeur. Je le déconseille si tu es enrhumé…

Egoutte les lentilles cuites en gardant l’eau de cuisson pour faire une soupe, passe-les à l’eau froide.
Dans un grand saladier, mélange de l’échalote émincée ou encore de la cive, du raifort, du vinaigre de cidre, de l’huile de sésame ou de lin, de l’aneth, de la marjolaine, du sel, du poivre et des cornichons marinés aux herbes dits malosols coupés en tout petits morceaux. Ajoute les lentilles et touille bien.
Laisse mariner un petit moment avant de l’emporter dehors pour le partager au soleil…

(c) Lalie Solune

Méchouïa

En un emplacement sûr, à l’abri du vent, allume un feu de bois qui te permettra d’avoir un bon tas de braises. Lave des poivrons rouges et des poivrons verts. Procure-toi de l’oignon jaune (environ un pour trois/quatre poivrons), du piment doux en forme de corne ou du poivron jaune pâle piquant et remercie la terre qui nous les offre.

Approche-toi des braises et sois poli avec le feu… dépose sur les braises branchettes de romarin et une feuille de laurier émiettée. Inspire, expire, inspire, bénis l’air, souffle la cendre en surface, pose une grille à même les braises vives et dépose dessus poivrons, piment et oignon. Il suffira ensuite de les retourner périodiquement. Il faut alors être attentif à ce que les braises ne produisent pas de flammes, au besoin, demande poliment l’assistance d’un Djinn. Si la peau des légumes brûle, c’est tant mieux, elle sera plus facile à retirer mais ne laisse pas brûler les chairs. Quand ils sont suffisamment ramollis pour qu’on voit bien qu’ils sont cuits, retire les des braises en prenant garde au jus brûlant qui risque de couler et laisse refroidir.

Verse de l’eau pure dans un récipient avec quelques gouttes de citron, rince tes mains dedans puis gratte la peau de légumes pour ne garder que les chairs. Coupe les légumes en lamelles dans un chaudron de terre. Assaisonne avec de l’ail haché, de l’huile d’olive, du persil ciselé, quelques feuilles de coriandre (un chouïa), de la chair de tomate fraîche coupée en petits morceaux, du sel, du poivre et quelques petites olives noires.

Il ne reste plus qu’à laisser macérer quelques heures au frais dans son jus avant de déguster avec ses amis.

(c) Lalie Solune

Salade des Folleti

Cuis al dente 100gr. de Farfelli par personne dans le plus grand volume d’eau possible avec une feuille de laurier, une branchette de thym, une pincée de sel marin et quelques gouttes d’huile d’olive au basilic.

Egoutte-les et rince-les bien à l’eau froide. Laisse alors ces papillons patienter dans la passoire. Si elle est fleurie, ce n’en sera que mieux.

Dans un saladier, écrase une gousse déshabillée d’ail confit printanier, une pour deux personnes, en y mêlant une pincée de thym et une de romarin.

Arrose du jus d’un citron d’or, d’une cuillère à soupe d’un vinaigre léger parfumé au piment basque puis de trois cuillères à soupe d’huile d’olive au basilic.

Coupe un poivron vert, un pour deux personnes, en morceaux tout petits petits, mélange-le à la sauce, ajoute les pâtes et mélange encore. Parsème une bonne pincée de pétales de soucis, une toute petite pincée de fleurs de lavande, du poivre, mélange et sers…

(c) Lalie Solune