Huile de Bénédiction Solaire pour Yule

Le dimanche qui précède le solstice d’hiver, choisis dans ton coffre à simples sept plantes solaires cueillies lors du solstice d’été. Écrase-les très grossièrement dans ton mortier, hume leurs fragrances pour t’imprégner de leur pouvoir. Verse dans un pot en verre ou en céramique une huile liée elle aussi à l’astre du jour. Tu peux choisir une huile de tournesoleil mais sache qu’elle rancit prestement. L’huile d’olive ou de noix pourront très bien convenir si tu en apprécies le parfum. Place ce pot au bain-marie. Ajoute à l’huile ton mélange de plantes et laisse macérer doucement pendant 7 heures. Prends soin, à chaque heure écoulée, de charger ton macérât. Pour cela, il te suffira de placer tes mains au-dessus de ton chaudron, de laisser passer l’énergie et de te concentrer sur les bienfaits du retour du soleil, sur ta gratitude envers lui. Filtre ensuite l’huile parfumée à travers un linge fin, à moins que tu ne sois envoûté par la beauté de ces herbes baignant dans cette lumineuse huile dorée. Verse-la dans ta plus jolie fiole en verre que tu placeras au centre de ton autel jusqu’au solstice d’hiver. Le jour de sa célébration, tu pourras t’en servir pour oindre et bénir les bougies d’autel ainsi que celle dédiée au sort que tu vas jeter. Mais de cela, je te parlerai une autre fois !

(c) Lune du Sidh

Encens du Phénix

Plutarque et Hérodote parlent de cet oiseau fabuleux comme étant originaire d’Ethiopie. En Egypte, on le nomme paraît-il « Bénou » car il vivrait sur la Benben, le tertre qui émergea de l’océan primordial et où le soleil parut pour la première fois… Il suit un cycle de 500 ans, mourant et renaissant chaque fois.

Les zoologues virent dans le magnifique faisan doré de Chine, considéré là-bas comme sacré, une incarnation du Phénix.

La légende dit que lorsque le Phénix fait son nid pour s’y installer et brûler avant de renaître trois jours plus tard, il le fait avec des brindilles parfumées qui dégagent le parfum de trois plantes : une résine, une écorce et une racine…

Voici ma recette d’encens du Phénix, que je vous livre pour fêter le solstice d’été. A préparer quelques temps avant de commencer à l’utiliser afin que les senteurs se mêlent et s’entrelacent comme les brindilles dont les oiseaux font leur nid…

Mêle dans ton beau flacon

Des grains de Myrrhe, gomme résineuse du balsamier qui donna, dit-on, naissance à Adonis. Résine des embaumeurs, résine qui aide à s’ancrer, qui vivifie en profondeur, qui prépare le terrain.

De l’écorce du Cannelier réduite en poudre. Ecorce rassurante, chaleureuse, feu d’épice qui chasse les impuretés invisibles et ouvre à la cordialité.

Du Nard Jatamansi, une petite goutte d’huile essentielle à défaut de racines très difficiles à trouver. Le Nard de l’Himalaya ouvre les sens et la conscience dans la paix, pour aller de plus en plus profondément.

Puis, pour lier tout cela et finir de chasser les scories du passé, finir de s’ancrer dans le présent renouvelé avec une perception et une intuition nouvelles, un peu de cette résine qu’on appelle Opoponax.

Laisse la synergie s’opérer quelques jours dans le flacon clos sans mettre à l’abri de la lumière. Cet encens à l’odeur forte, très particulière, se révèle néanmoins très efficace pour affermir et s’ancrer dans les nouveaux départs, les débuts de cycles qui vont demander de l’endurance.

 

(c) Lalie Solune