Victoria sponge cake

Un gâteau de saison claire à partager au jardin avec les fées

Que tu souhaites créer une ambiance victorienne le temps d’un thé partagé, fêter un anniversaire, agrémenter une partie de jeu de rôle à l’ombre des plantes grimpantes ou simplement attirer les fées par le plaisir partagé, ce gâteau délicieux aux textures légères pourra donner le ton.

Lorsqu’au jardin l’été flamboie et que les ombres des feuilles étendent leur bienveillance, les petits fruits rouges et les fleurs se parent de leurs plus belles couleurs.

Grappille des fruits rouges de tes doigts délicats pour préparer le Victoria sponge cake, grandiose dans sa simplicité et de noble allure. Petites fraises des bois, groseilles, framboises et cassis, selon ce que tu trouveras.

En ta cuisine ensoleillée, mêle dans un plat creux 60 gramme de farine fleur (la fluide, la T45) avec 60 gr de fécule de maïs et 1/2 sachet de levure en poudre. Fouette ardemment dans un autre récipient 4 œufs avec 120 gr de sucre et un peu de vanille. Puis, lorsque le liquide doré sera bien mousseux, saisis-toi de ta petite spatule en bois pour incorporer en fouettant avec constance, creux de spatule par creux de spatule, le poudreux mélange sec.

Si tu as deux moules à charnière d’une vingtaine de centimètre de diamètre, beurre-les abondamment. Tu peux aussi en utiliser un seul grand, ton gâteau alors sera en demi-cercle. Verse la pâte dans les moules et enfourne à 180°C pour quelques 20 minutes. En les sortant, laisse refroidir 5 minutes dans le(s) moule(s) avant de démouler sur une grille.Après avoir laissé poser, si tu as utilisé un seul moule, tranche le gâteau par le milieu pour obtenir les deux parties de ce gâteau fourré. Tartine un des côtés de confiture de framboise. Celui-ci restera en bas. Place-y, si tu le souhaites, quelques-uns des petits fruits rouges avant de recouvrir de crème fouettée ou Chantilly bien froide et aérienne. Dépose délicatement la deuxième moitié au-dessus et saupoudre-la généreusement de sucre glace. Orne ce délice des jardins anglais avec les baies et des fleurs fraîches douces à manger (capucines, pétales de coquelicot, soucis des jardins, fleurs de pissenlits, bourrache aux belles étoiles…).

Sers et partage sans tarder, ça fera sourire les fées !

Pour les dimanches pluvieux…

…rien de plus doux qu’un gâteau bien moelleux au parfum automnal.

Il te faudra :

– De la farine de châtaigne, sucrée, biscuitée, qui apporte réconfort et soutien dans l’adversité. Le châtaignier est un arbre de justice et d’équité, un arbre généreux si l’on sait mériter ses bienfaits.
– Des noix, fruits de l’intelligence.
– Un peu de miel qui donne de la force pour l’hiver.
– Un peu de marmelade d’oranges amères pour titiller les papilles des plus filous d’entre nous.

Fais préchauffer ton four à 160°.

Sans chichis mêle joyeusement 300g de farine de châtaigne, un sachet de levure, une pincée de sel, deux pots de yaourt nature, 1 pot et demi de sucre roux, un pot d’huile (aux trois quarts), cinq cuillères à soupe de marmelade d’orange (ce qui est tout à fait facultatif).
Ajoute les jaunes de quatre œufs.
Bats fermement les blancs à part.
Une fois ceux-ci montés, ajoutes-en une cuillère à la pâte à gâteau et bats le tout énergiquement pour la détendre. Tu pourras ensuite incorporer tout doucement les blancs sans les faire retomber.
Verse le tout dans un moule à manqué ou à cake et dépose les noix sur le dessus.

Entre 30 et 40 minutes selon le four et la forme du moule (sur ventilation), toujours à 160°.

Et bon appétit !

(c) Sara Strega

Gâteau au thé.

Tic tac, tic tac, en retard le lapin blanc…
Et s’il a invité à prendre le thé le lièvre et le chapelier, un crocodile ou, pire encore, sa belle-mère, comment va-t-il se dépatouiller ?

Vite, vite, blanc lapin, dans ta cuisine va farfouiller.
Fais préchauffer ton four à 220°.
Déniche de la farine (250g. A levure incorporée c’est mieux, mais tu peux aussi en remplacer une partie par de la fécule de maïs pour rendre le gâteau plus léger) et 100g de sucre roux.
Vite, vite, mélange le tout avec un sachet de levure (eh oui, encore) et une pincée de sel. Si cela te plaît, deux cuillères à café de cannelle en poudre seront les bienvenues.
Dans 30cl de lait, écrémé car le thé s’y imprègne mieux, frémissant fais infuser ton thé. Il t’en faut deux ou trois cuillères à café.
Fais fondre le beurre et ajoute-le à la farine, mélange bien et ajoute encore deux œufs préalablement battus.
Enfin le lait, tiédi, vient rejoindre ta préparation.
Selon le thé choisi tu peux ajouter des pépites de chocolat, des morceaux de noisettes ou des écorces de citron ou d’orange confites.
Mélange une dernière fois avant de verser dans un moule et de laisser ton œuvre aux bons soins de Brighid.

Et ne t’en fais pas, lapin blanc, aussitôt lu, aussitôt fait, ce sera plus prestement exécuté que tu le penses.
Mais méfie-toi des effets secondaires car le lièvre et le chapelier, le crocodile ou, pire encore, ta belle-mère, pourraient bien avoir envie de revenir prendre le thé plus souvent qu’à leur tour.

(c) Sara Strega.

Amandine à la poire

Pour son amoureux gourmand, le lutin du poirier, la fée Amandine a préparé un gâteau doré, moelleux et fondant au cœur. Son idée était d’aviver la flamme, elle a donc tout d’abord allumé le four en prenant soin que la température en soit d’environ 180°C. (th.6/355°F.). Elle sait faire les choses dans un ordre progressif pour réussir, car même si elle est parmi les premiers qui fleurissent de joie aux premiers signes du printemps, la fée de l’amandier sait se montrer patiente et méthodique pour les questions de maturation…

Elle a donc versé dans sa plus belle terrine, et dans l’ordre, 125 gr. d’amande en poudre, puis 100 gr de sucre brun, en poudre aussi, et une cuillère à soupe de farine de blé. Pendant que 30 gr de beurre fondait, la voilà qui versait une cuillère à café d’extrait d’amande amère pour ne pas oublier les contrastes de l’amour, et que l’hiver est là qui fera de nouveau exploser le printemps dans la joie. Elle ajouta deux œufs bien mélangés avant la touche finale : le beurre fondu.

Il ne lui restait plus qu’à beurrer et fariner un moule à cake, à verser une partie de la pâte qu’elle recouvrit des tranches d’une poire mûre à point avant de verser le reste de pâte dessus et à enfourner pour une demie heure. Il ne faisait aucun doute que le lutin du poirier allait être attiré, par l’odeur alléché…

(c) Lalie Solune

Thé de la Reine Maeve

La sorcière que je suis aime mesurer ses ingrédients au creux de sa paume,
Sache cependant qu’une cuillère à soupe fait un creux de paume raisonnable,
Et qu’une cuillère à café bien remplie offre pour un petit creux de paume une mesure acceptable.

Si ce thé porte le nom de Maeve, c’est qu’il est comme elle à la fois sensuel et vif, que son goût est riche et profond et surtout que ce qui le compose guide le voyageur sur le chemin de l’extase.

Choisis un thé noir de Chine au parfum suave et néanmoins bien charpenté. 100g feront l’affaire, ils seront le point d’équilibre de cette boisson.
Qu’ils soient largement agrémentés de pétales de lotus, car cet ingrédient-ci est le roi de ce mélange et qu’il est à la fois aussi difficile à trouver qu’à doser sagement.
Pour contrebalancer la torpeur qui s’emparera de toi grâce aux vertus du lotus et garder les idées claires, ajoute un petit creux de paume de menthe poivrée moulue
A ce mélange adjoins un creux de paume de fleurs de mauve séchées et entières. Elles apporteront de la douceur, chasseront les inquiétudes et apaiseront même les plus grands nerveux.
Pour aviver la saveur de ce thé, verse aussi un creux de paume d’écorce de citron séchée et coupée en petits morceaux.
Et enfin, pour éveiller ton intuition, rajoute encore un creux de paume de fleurs d’hibiscus entières.

Et ton esprit sera serein et clair, Ton corps détendu sans être las
Ton âme apaisée et néanmoins plus clairvoyante.

(c) Sara Strega

Tchaï massala

Le Tchaï Massala n’est plus à présenter. Thé indien aux épices, il se boit chaud, sucré avec du lait, ce qui fait de lui une boisson réconfortante durant l’hiver et rafraîchissante durant l’été. Voici comment je prépare le mien.

 

Dans un pot opaque, de contenance à peu près équivalente à celle d’un bocal de confiture, verse du thé rouge dit couramment thé noir indien, Ceylan ou Assam, des gousses de cardamone en bonne quantité, juste écrasées au mortier pour qu’elles soient ouvertes, de la cannelle en poudre à volonté, trois ou cinq clous de girofle entiers. Ce mélange se conserve facilement et longtemps. Il faut songer à laisser le temps aux ingrédients de reposer, pour que les épices et le thé se mêlent bien.

Au moment de faire le thé, rajoute de la racine fraîche de gingembre râpée, du sucre vanillé – mais du vrai : du sucre roux qui aura séjourné dans un bocal où se trouve une gousse de vanille fendue- ou encore du miel de châtaignier, d’acacia, de montagne, au fond de la théière. Verse deux bonne cuillères du thé épicé dans une passoire à thé en mousseline…

Dans la casserole, de l’eau de source et du lait (végétal ou animal) mélangés tu porteras à frémissement intense, vers les 80 ou 90°c. Verse dans la théière, sur le thé. Laisse infuser sept à dix minutes.

Les Indiens servent ce thé dans des timbales en métal.

(c) Lalie Solune

 

Thé du désert

Certains l’appellent aussi thé des bédouins ou caravane du désert, le thé marocain est un thé tout particulièrement rafraîchissant lors des jours de Sirius… La menthe rafraîchit, vivifie, éveille l’esprit et les sens, procure sérénité vivace. Il est possible d’utiliser de la menthe verte, de la menthe poivrée, de la menthe marocaine.

Il te faudra pour cela une théière pansue au col un peu haut et au bec long et recourbé vers le haut qui permette de filtrer le thé. Rince-là l’eau chaude et laisse la poser une minute pleine d’eau chaude. Met de l’eau pure à chauffer en un volume légèrement supérieur à celui de la théière. Vide la théière et verse ensuite deux ou trois bonnes cuillères de thé vert de Chine, de type gunpowder ou, mieux encore 9371

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Lorsque l’eau commence à fumer, verse une petite partie sur le thé, pour le rincer (« tourne et vide ») et remets le reste à chauffer jusqu’à début de frémissement. Dépose dans la théière trois à cinq cuillères de sucre et cinq grosses tiges de menthe. Tu peux aussi ajouter, pour un parfum plus complexe dans ses arômes et au moelleux enchanteur, un petit rameau d’armoise absinthe*** ou quelques gouttes d’eau de fleurs d’oranger naturelle. Verse l’eau frémissante dessus et ferme. Laisse infuser deux ou trois minutes puis verse dans des verres à thé que tu videras de nouveau dans la théière pour bien mélanger l’ensemble. Sers en faisant mousser, éventuellement, comme me l’a très justement rappelé Lune, avec des pignons grillés, c’est un délice !

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*** ATTENTION : l’utilisation de l’armoise absinthe est à éviter en cas de grossesse.

(c) Lalie Solune

« Si vous avez froid, le thé vous réchauffera. Si vous avez chaud, il vous rafraîchira. Si vous êtes déprimé, il vous réconfortera. Si vous êtes énervé, il vous calmera. »
Sir William Gladstone

Préparation du thé matcha

Je vais tenter de vous initier pas à pas à l’art du thé matcha. Oubliez les sachets à infuser. C’est un thé très particulier puisqu’on verse de l’eau chaude directement dans le bol et que, une fois battue au fouet à thé (chasen), la poudre de thé devient un thé mousseux. Son goût est doux et agréable bien qu’un peu amer. Ce thé est très bénéfique pour la santé et la beauté car il est très riche en vitamine et en fibre.

Le matcha (抹茶) est une très fine poudre de thé vert moulu qui a été broyé entre deux pierres. Il est utilisé pour la cérémonie du thé japonaise appelée « cha no you » et comme colorant ou arôme naturel (pensez-y pour vos macarons par exemple,ou vos madeleines, c’est testé et approuvé, faites moi confiance) !

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Munissez-vous d’un petit bol (traditionnellement en grès, mais le mien ne l’est pas, il faut juste qu’il soit petit, arrondi, de manière à accueillir le chasen, fouet que vous verrez ci-dessous) et mettez-y un peu de poudre (une petite cuillère à café ou deux pour les plus courageux, vous obtiendrez soit un thé dit « fin » dit « usucha », soit un « épais » dit « koicha »).

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Dans votre chaudron, faites ensuite chauffer de l’eau. Mais attention, l’opération est périlleuse. En effet, l’eau ne doit pas excéder les 80 degrés. Si vous n’avez pas de thermomètre, sachez que quand l’eau commence à faire des petites bulles au fond du chaudron, elle est aux alentours des 80 degrés.

Versez ensuite l’eau dans votre bol et fouettez avec le chasen environ 15 seconde. Il ne faut plus voir de poudre, le thé doit être homogène. Il se peut que de la mousse se forme.

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Cette couleur verte envoute complètement, plongez d’abord vos yeux dans ce vert profond de jade, portez vos lèvres à ce doux et amer breuvage et sentez son énergie vous emplir… Traditionnellement, il se boit en trois gorgées, mais à vous de voir!

Pour le déguster, passez la main gauche sous le bol et la main droite sur le côté du bol, et appréciez !

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Texte et photos (c) Lucrèce

Boisson « Fin d’hiver »

Quand les jours et les nuits redeviennent presque égaux, même si le soleil n’étend encore sur la terre que de frileux rayons, il est bon de sortir de la torpeur hivernale pour de longues promenades. La marche est pourvoyeuse d’harmonie, elle aide l’âme à construire son cheminement intérieur. Marcher met l’imagination en branle et, pour qui sait observer, offre de belles découvertes. Au mois de mars, quand la nature s’éveille langoureusement comme un chat qui s’étire sous le soleil, j’aime aller par les chemins à la recherche de ma propre vitalité. Une infusion à la fois bienfaisante et tonique est alors une douce compagne quand je m’arrête pour méditer à l’abri des roches de granit.
Pour deux tasses d’eau, mêle dans ton chaudron bouillonnant une cuillère à café de menthe poivrée séchée, une autre de citronnelle, une de verveine citronnelle (ou cinq feuilles si elles sont entières), un peu de tilleul et du jus de citron selon ton goût (j’en mets personnellement deux cuillères à soupe).
Si tu souhaites remplacer un de ces ingrédients, fais confiance à la douce mélisse…
Et si de cette infusion tu préfères faire un thé, choisis soit du long jing, soit du matcha pour l’accompagner.
Cette boisson, suave et tonifiante, est toujours la bienvenue après une longue marche, à la fois pour se désaltérer et s’apaiser. En la sirotant doucement en pleine nature, on profite plus pleinement encore de la quiétude harmonieuse que peut offrir la méditation.

(c) Sara Strega