« Historiquement, la cuisine est le centre de la maison ; c’est la place des cultes domestiques. On plaçait les « dieux du foyer » sur le fourneau de la cuisine et, aux temps préhistoriques, on enterrait les morts en dessous. Étant le lieu où la nourriture est transformée, la cuisine est aussi analogue à l’estomac. Dans son aspect desséchant et consumant aussi bien que dans sa fonction d’illumination et de chauffage, elle est le centre de l’émotion, ce qui montre que la lumière de la sagesse ne peut venir que de la chaleur et de la passion. »

Marie-Louise von Franz « L’homme et son ombre » in L’interprétation des contes de fées, éd. Albin Michel.

« Si vous avez froid, le thé vous réchauffera. Si vous avez chaud, il vous rafraîchira. Si vous êtes déprimé, il vous réconfortera. Si vous êtes énervé, il vous calmera. »
Sir William Gladstone

 » Les abeilles se mettent à s’activer en été, volant de fleur en fleur, recueillant du miel ou de la nourriture pour l’hiver. Que les jeunes s’activent dans la jeunesse, gambadant de plaisir en plaisir, recueillant des souvenirs pour s’en nourrir dans la vieillesse. »

Préceptes de vie issus de la sagesse druidique, Presses du châtelet

Mamma mia !

« La cuisine. La cucina, notre vraie mère patrie, la grotte chaude de la bonne sorcière au fin fond du pays désolé de la solitude, ses chaudrons pleins de délicieuses potions qui mijotent sur le feu, une caverne d’herbes magiques, le thym et le romarin, la sauge et l’origan, le baume du lotus qui rend la raison aux aliénés, la paix aux angoissés, la joie aux affligés, cet univers exigu et clos, les fourneaux en guise d’autel, le cercle magique de la nappe à carreaux où les enfants se nourrissaient, ces vieux enfants ramenés à leurs débuts, car le goût du lait maternel hantait toujours leur mémoire, son parfum s’attardaient dans leurs narines, leurs yeux se mettaient à briller, et la méchanceté du monde s’évanouissait quand la vieille sorcière maternelle protégeait sa progéniture contre les loups qui rôdaient au-dehors. »

John Fante Les Compagnons de la grappe, traduit par Brice Mathieussent, éd. 1018.

Entre une mauvaise cuisinière et une empoisonneuse, il n’y a qu’une différence d’intention.

Pierre Desproges

« Si vous n’êtes pas capable de sorcellerie, ce n’est pas la peine de vous mêler de cuisine. »

Colette