Dans le chaudron d’Angèle.

Un grimoire de confitures.

Avec des recettes d’Angèle Garin, des textes de Cécile Guillot et Mathieu Guibé, un poème de Gwladys Brasseur, ainsi que des illustrations de Nathalie Four.

18 €

I.S.B.N. : 978-2-919325-16-0

Présentation de l’éditeur :
Dans le chaudron d’Angèle est un grimoire non pas de sortilèges mais de confitures où chaque recette vous apprendra à concocter une potion aux vertus mystérieuses. Il en contiendra 20, toutes élaborées par Angèle
Garin. Elles sont aussi diverses que variées comme la confiture de rose ou de melon, et bien sur des fruits plus classiques et réparties selon les saisons. Chacune d’entre elles est illustrée par Nathalie Four, artiste peintre confirmée mais jeune illustratrice, et introduite par un poème de Gwladys « Hélégia » Brasseur. Cécile Guillot et Mathieu Guibé ont ponctué les recettes de petits textes d’ambiance portant sur les ingrédients, les mythes ou la magie en général.

Ce petit ouvrage de format A5 fait une soixantaine de pages et contient précisément 20 recettes de confitures, avec en guise de préambule un poème et quelques pages sur le matériel nécessaire à la confection des confitures.
Cette première partie concernant les ustensiles et ses photos m’ont fait sourire à cause de tous les souvenirs que cela m’évoque, je me serais crue dans la cuisine de ma grand-mère… Mais ça aurait aussi bien pu être la mienne car, je m’en rends bien compte, j’ai beaucoup appris auprès d’elle et me fie encore à ses méthodes.
C’est un beau livre, avec de nombreuses illustrations et des noms de recettes assez poétiques. L’ouvrage est divisé en deux parties d’une dizaine de textes chacune, l’une consacrée aux recettes du printemps et de l’été, l’autre à celles de l’automne et de l’hiver. Elles suivent les récoltes de ces saisons avec plus ou moins de rigueur.
Chaque recette est accompagnée d’illustrations et de quelques paragraphes concernant les vertus ésotériques que l’on prête aux ingrédients utilisés ou les sortilèges qu’inspirent ces mélanges. Ce sont de petits textes assez poétiques, qu’on soit d’accord ou non avec leur contenu.
Angèle Garin nous présente des confitures assez élaborées, avec de nombreuses associations d’ingrédients et d’épices assez originales, et si j’aime pour ma part les recettes un peu plus simples, disons plus rustiques, j’ai quand même trouvé le tout pourvoyeur d’inspiration. Ça m’a donné des idées, des envies de tester certaines choses, ce qui est pour moi l’essentiel.
J’aurais aimé un ouvrage un peu plus épais, plus consistant, mais le concept en lui-même est très plaisant.
Ce livre est toutefois un peu cher, 18€ pour soixante pages, mais il faut savoir que c’est parce que l’éditeur a fait le choix de la page couleur. Les textes et illustrations sont en noir, mais la page de papier glacé est en imitation parchemin. Ça donne un petit côté sépia aux crayonnés des dessins. On aime ou pas, ceci dit ça justifie le prix.
Personnellement j’aurais préféré du papier tout simple, beige à la rigueur. Ça aurait sans doute donné un ouvrage moins joli selon les critères de la plupart des gens, mais je trouve que ça ajoute en lisibilité car les polices choisies sur de l’imitation parchemin ne sont pas toujours aisées à déchiffrer. Il faut dire que mes problèmes de vue doivent jouer, mais j’aime qu’un livre de cuisine soit pratique, ce qui n’exclut en rien une certaine esthétique. Quoi qu’il en soit, c’est une belle découverte.

Strega

La cuisine des Nutons

La cuisine des Nutons de Jacques Sacré, aux éditions du Nuton, collection Couleur Ardenne n°4.

Un petit livre idéal pour initier les enfants à la cuisine.

De petites histoires de Nutons (lutins des Ardennes) entourent des recettes ardennaises.

Voici un exemple, pour vous donner une idée.

 

Le Pâté d’oseille

« Ce soir-là, deux jeunes nutons avaient fait mille difficultés pour terminer d’avaler leur morceau de viande. Ce marcassin, disaient-ils, était bien trop dur à manger et manquait de saveur. -Vous devriez avoir honte, leur lança Vîpapa, le plus vieux des nutons; soyez encore contents d’avoir de la viande à manger. Cela n’a pas toujours été le cas au pays des nutons. – Ah, oui, racontes ! – Quand j’étais jeune, Napoléon menait la guerre partout en Europe. Il réquisitionnait non seulement les hommes mais aussi le bétail et toute sorte de nourriture. Quand nous avons voulu nous marier, il n’y avait plus le moindre bout de viande dans la contrée, et le gibier, braconné par tous était devenu fort rare. Nous avons bien été obligés de n ous contenter d’un pâté d’oseille. Mais il nous a bien goûté, car le coeur y était.

 

Recette :

pommes de terre, beurre, oseille, pâte feuilletée, sel poivre

Faire une purée de pommes de terre bien sèche. En garnir les parois et le fond d’un moule beurré. Étuver l’oseille et bien l’égoutter. Y ajouter un peu de beurre et la tasser au centre de la purée. Recouvrir le tout avec un couvercle de pâte feuilletée badigeonnée de beurre fondu. Cuire au four jusqu’à l’obtention d’une pâte dorée. »

(c) Lalie Solune (c) Jacques sacré pour l’extrait du livre

Petit précis de cuisine elfique

Un très beau livre édité dans la collection « Avis de tempête » par Au Bord des Continents

Les textes et recettes sont de Laurence Germain, les calligraphies et peintures sont de Yannick Germain

 

« Il fut dit que lorsque humanerie tiendrait nourrissement en grand oubliement le livre des mangeries un des leurs découvrit »

Tout commence par la découverte d’un grimoire : le Petit Précis de cuisine elfique, légué dans une cachette par un « lutin gourmet et marmouset de grande renommée », car les hommes « sont en péril de malevie » et « perdent le goût »…

Chaque recoin de page de ce livre est une véritable oeuvre d’art et les recettes qu’il contient, si l’elfique fantaisie guide leur écriture et si l’admiration des pages peut vous envoûter au point de n’avoir plus le temps que de vous faire deux tartines, n’en sont pas moins de vraies recettes, données dans l’ordre saisonnier, même s’il faut n’être point craintif du sable pour essayer la recette des moules façon Tud-Gommon (ce que je suis prête à essayer à la première occasion venue, et si elle se présente, je vous dirai ce qu’il en est) ou si la recette d’escargots du Droug Speret (mi loup-garou, mi surmulot) me semble fort facétieuse… Vous y trouverez, entre autres : Flastrennée de fèves fraîches des fées follettes pour le printemps, délices de souperise pour l’été, sandre aux cèpes pour l’automne et le fameux Croquenfarce de Maît Jean pour l’hiver…

 

(c) Lalie Solune