Des fluctuations de saisons… Eté indien et début d’automne

Cette année est relativement inhabituelle, l’été indien a été l’un des plus long que nous ayons eu depuis longtemps, le dragon des pluies n’a que très peu daigné parcourir nos cieux et sans doute cette bascule tardive dans l’automne est-elle aussi pour quelque chose, entre autres raisons personnelles, dans mon absence de disponibilité à poster les articles du calendrier des récoltes.

Il n’empêche qu’après les fruits de passage entre fin d’été et début d’automne, figues, noisettes et baies de sureau, mûres et premières noix, une fois les graines de pavot récoltées,

les fruits de l’automne étaient bien là:

les raisins à l’équinoxe (et les vendanges « classiques » sont bel et bien finies et, semble-t-il prometteuses, on a bel et bien bu le vert-jus et tué le cochon en Bourgogne au mois de septembre) et les poires que je trouve cette année particulièrement succulentes, les pommes sont moins nombreuses que d’autres années peut-être. Les aubépines sont couvertes de leur bijoux rouge cramoisi que sont les cenelles. L’année est particulièrement bonne pour les prunes, il reste d’ailleurs encore des quetsches et il reste encore des noix çà et là, ce qui n’est pas toujours le cas si tard dans la saison. Les premiers coloquintes et citrouilles commencent à être mûrs, mais n’anticipons pas trop…

Les betteraves rouges sont présentes dans leurs régions de prédilection depuis la fin de juillet cette année, les chou-fleurs se sont épanouis, les premiers choux verts et premiers céleri-raves peuvent parfois être dénichés mais le temps lumineux nous a prodigué poivrons et aubergines, ainsi que des courgettes jusque tout récemment, ce qui est aussi assez rare…

Il est temps, à présent que la pluie a bien voulu nous faire honneur de sa visite, de flairer dans les sous-bois les champignons d’automne : cèpes et bolets, girolles et agarics, psathyrelles et tricholomes, pleurotes et russules, lactaires et pieds-de-mouton, trompettes des morts et morilles noires…

A présent que les cerfs brament et annoncent les froides brumes, les écureuils s’activent pour finir leurs provisions… Laissons-nous charmer par les couleurs profondes, les puissants contrastes d’ombres et lumières, et la générosité vertumnéenne.

 

(c) Lalie Solune

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.