De cette belle ballade printanière, à défaut de morilles, quelques belles rencontres m’ont enchantée et me voilà de retour avec un bon gros bouquet d’orties de la forêt.
Soyons honnêtes et francs, quelques petites piqûres sont la moindre des offrandes pour bénéficier de leurs vertus. Les feuilles étaient déjà bien développées, bien vertes et correctement armées, d’autant mieux qu’il n’avait pas plu depuis quelques jours…
Après les avoir fait baigner dans un baquet d’eau vinaigrée et tenté la fameuse pâte à tartiner printanière avec les plus jeunes feuilles cisaillées et du fromage blanc salé-poivré, en avant pour la quiche aux orties ! Et tout d’abord, détachons les feuilles de leurs tiges que nous mettrons au compost pour le futur bonheur du terreau.
L’odeur qui s’élève de ces feuilles lorsqu’on les fait sauter dans un peu d’huile avec juste quelques grains de sel est un encens forestier pour l’âme. Le petit-lait du fromage blanc terminé s’en fut rejoindre trois œufs et un demi verre de vin blanc.
Les feuilles sautées quelques minutes couchées sur une pâte à tarte (s’il te plaît mieux, la pâte feuilletée doit faire aussi délice de ce mélange) auront ce liquide drap jaune et claire couverture de fromage râpé pour leur sieste métamorphique dans l’athanor de la cuisine…
Une petite sieste printanière d’une demie heure à 225° C. devrait dorer l’affaire de façon à te régaler, tout autant que ceux pour qui tu l’as faite…
(c) Lalie Solune