Chacun a ses “petits trucs” rituels avant de commencer une activité lorsqu’elle est plus ou moins régulière voire quotidienne, comme c’est facilement le cas avec la cuisine. Je me contente pour ma part en général de m’attacher les cheveux ou bien de les couvrir (pour ne pas qu’un cheveu tombe dans la nourriture), de me laver les mains avec un savon de Marseille naturel au miel ou aux plantes et de vérifier que mes ustensiles sont propres. Il m’arrive d’aimer aussi allumer une bougie en cire d’abeille ou mettre une musique particulière, me passer de l’eau sur le visage avant de commencer… c’est selon. Je n’en fais pas des lois. Je pense que la spontanéité est fondamentale.
Je sais qu’il y a des personnes qui considèrent qu’on ne doit pas cuisiner si on est de mauvaise humeur, dans un état d’esprit brouillon ou négatif car les mauvaises énergies passeraient dans la nourriture. Je n’ai pas d’avis arrêté sur la question. Ce que j’ai simplement remarqué jusque là c’est que l’activité elle-même peut provoquer une rupture lorsque ça ne va pas et que la mettre en place permet souvent de passer à autre chose. Sans compter que pétrir la pâte, par exemple, est une activité qui fait vraiment tourner les énergies, selon moi au meilleur, un moment magique comme l’a écrit Lune.
La préparation elle-même aide à garder l’esprit tendu vers un but de partage et de bien-être, de garder conscience de l’inter-relation entre nous et notre environnement, de l’union infrangible du corps et de l’esprit. C’est, à mon avis, cela le plus important.
(c) Lalie Solune