Sorbet à la cerise

Par chez nous, on croule sous les belle Dames Rouges depuis déjà plusieurs jours. Ma grand mère m’en amène un kilo tous les deux jours ! Mais qu’en faire sans se casser la tête ? Pourquoi pas quelque chose de rafraîchissant pour nous aider à résister aux trente degrés ambiants…

Il vous faudra aller cueillir des cerises bien mûres le matin, de manière à en avoir 450 gr dénoyautées. Mixez-les avec 100 grammes de sucre de canne environ (ou moins, tout dépend du niveau de sucre des cerises, goûtez au fur et à mesure), une feuille de menthe et une cuillère à soupe de kirsch. Laissez refroidir au royaume du froid et faire prendre en sorbetière 20 à 25 minutes et un conseil, goutez dès la sortie de la sorbetière, c’est juste un pur régal! Si vous n’avez pas de sorbetière, laissez prendre au congélateur tout simplement.

Bien sûr, pour une version non alcoolisée, on peut enlever l’eau de vie. Franchement, on ne sent pas l’alcool mais il donne vraiment un goût en plus!

Avant de déguster, laissez réchauffer car si c’est trop froid, vous n’explorerez pas toutes les saveurs de ce sorbet.

Attention, il est à consommer dans la semaine…

(c) Texte et photographie Lucrece

Fraises et chocolat enchantés

Ça y est ! La jolie bouille rosée des fraises fait son apparition ! Gariguettes, Marat des Bois, fraises sauvages, à vous de voir ! Pour ce charme à déguster, vous aurez besoin des énergies du vendredi, jour de Vénus et donc de l’amour !

Avec votre panier en osier, allez voir votre vieil ami et demandez aux fées gourmandes si elles peuvent vous donner quelques fraises. Si elles ne sont pas trop sales, caressez-les seulement avec un doux chiffon. Retournez à présent dans votre hutte, allumez le foyer et placez un chaudron dessus. Munissez-vous d’une tablette d’un bon chocolat noir très noir et tapez la contre votre table afin d’avoir des copeaux à l’intérieur de la tablette. Faites ensuite fondre touuut doucement votre chocolat avec un peu d’eau si nécessaire et une cuillère de beurre pour le rendre lisse et soyeux, car il le vaut bien ! Mettez ensuite les fraises (entières ou coupées, c’est comme vous voulez !). Puis enrobez-les d’une jolie robe de chocolat, elles seront à croquer ! Récitez alors :

 

Nous sommes aussi proches, mon Amour,

Que ces fraises et ce chocolat,

Côte à côte.

Vénus, remplis ce festin de magie,

Pour que la passion amoureuse nous enflamme.

 

Déposez-les alors une à une sur une plaque recouverte de papier sulfurisé et laissez les refroidir au Royaume du Froid pendant une petite heure pour fixer le chocolat. Mais attention, mangez les fraises à température ambiante pour profiter de toutes leurs saveurs…

A déguster en amoureux à la lueur de quelques bougies…

 

Extrait et adapté du Witches’ Spell-A-Day Almanach 2009 par Lucrèce

Image : Des gariguettes, photo de Lucrèce, dans son jardin !

Sablés miroirs.

Tout le monde connaît ces sablés fourrés à la confiture que l’on nomme lunettes quand ils sont de forme allongée et que le sablé du dessus est percé de deux cercles…
Quant à moi, je les préfère de forme ronde, comme des miroirs et je découpe dans celui du haut ce que je veux y voir…

Dans un saladier mêle 250g de farine tamisée, une pincée de sel et une petite cuillère à café de bicarbonate de soude, 100g de sucre, 125g de beurre, un œuf entier battu (ou bien deux jaunes).

Et c’est là que les chemins des pâtissorcières se séparent car c’est le moment d’ajouter le parfum…
La tradition voudrait que grains de vanille et miel viennent apporter leur douceur à la pâte, mais si tu préfères l’amertume du cacao (qu’il vaut mieux alors ajouter au début, avec la farine, tout comme les épices moulues), deux cuillères à soupe de cacao non sucré adjointes de deux cuillères à café de gingembre te donneront un mélange délectable. A moins que tu ne choisisses la force du citron ou la chaleur du café, l’exquise amande amère ou la sensuelle cannelle… A toi de voir pâtissorcière !

Dans ta pâte soigneusement pétrie et étalée au rouleau afin qu’elle ait une épaisseur convenable (n’oublie pas que celle-ci ne lève que peu.) découpe des cercles à ta convenance. Au cœur d’un sur deux de ces jolis miroirs, découpe à l’importe-pièce le désir qui hante tes pensées.
Laisse Brighid et les salamandres dorer le tout à feu doux (150°) et une fois tes sablés cuits, puis refroidis, nappe-les de confiture. L’orange va bien avec le cacao, amertume pour amertume, afin de chasser celle des larmes. Mais la poire c’est bon aussi, pour ajouter de la douceur, de l’espoir et de la compassion.
La framboise, c’est pour l’amour et la sensualité, avec des sablés à la vanille ou au cacao.
Et la gelée de kiwi est excellente avec les sablés au citron marqués d’un soleil pour donner de l’énergie.
Avec le café qui réchauffe l’âme en douceur, la confiture de lait est d’un grand réconfort.
Laisse parler ton imagination.

Une fois tes sablés assemblés, saupoudre-les ou non d’un mélange de sucre glace et de cannelle.

Bon appétit et jolis rêves, pâtissorcière !

(c)Sara Strega

Chaussons aux légumes.

Dans son chaudron la sorcière jette pêle-mêle quelques cuillères à soupe d’huile d’olive, un ou deux oignons rouges en fines lamelles, un peu d’ail, puis, coupés en petits morceaux, deux aubergines, deux poivrons, une ou deux courgettes et deux ou trois juteuses tomates. Avec sel et poivre, mais aussi origan, thym sauvage et parfois un peu de piment ou de paprika si le cœur lui en dit (auquel cas pour adoucir son mélange, elle peut aussi ajouter une ou deux carottes), elle assaisonne le tout, le couvre et le laisse tranquillement mijoter.

Cependant quand il fait trop chaud pour déguster ce met ensoleillé, la rusée sorcière en fait des chaussons si délectables à déguster froids ou tièdes et si pratiques à transporter dans son panier pour aller déjeuner au soleil.

Pendant que les légumes cuisent sagement, elle pétrit la pâte de ses petites pattes : 750g de farine, 375g de beurre mou, une cuillère à café rase de sel et deux petits œufs, avec un peu d’eau tiède pour lier le tout. C’est prestement fait pour la sorcière aux pattes habiles.

Puis la sorcière étale la pâte, assez fine pour qu’elle cuise bien, mais pas trop non plus pour lui éviter de se rompre. Sur une moitié de pâte elle dispose soigneusement les légumes, les recouvre de parmesan, un peu, beaucoup, voire même passionnément. Ensuite elle referme ses chaussons et les passe au four à feu moyen. Quand la pâte commence à se colorer de brun, c’est prêt.

(c) Sara Strega

Méchouïa

En un emplacement sûr, à l’abri du vent, allume un feu de bois qui te permettra d’avoir un bon tas de braises. Lave des poivrons rouges et des poivrons verts. Procure-toi de l’oignon jaune (environ un pour trois/quatre poivrons), du piment doux en forme de corne ou du poivron jaune pâle piquant et remercie la terre qui nous les offre.

Approche-toi des braises et sois poli avec le feu… dépose sur les braises branchettes de romarin et une feuille de laurier émiettée. Inspire, expire, inspire, bénis l’air, souffle la cendre en surface, pose une grille à même les braises vives et dépose dessus poivrons, piment et oignon. Il suffira ensuite de les retourner périodiquement. Il faut alors être attentif à ce que les braises ne produisent pas de flammes, au besoin, demande poliment l’assistance d’un Djinn. Si la peau des légumes brûle, c’est tant mieux, elle sera plus facile à retirer mais ne laisse pas brûler les chairs. Quand ils sont suffisamment ramollis pour qu’on voit bien qu’ils sont cuits, retire les des braises en prenant garde au jus brûlant qui risque de couler et laisse refroidir.

Verse de l’eau pure dans un récipient avec quelques gouttes de citron, rince tes mains dedans puis gratte la peau de légumes pour ne garder que les chairs. Coupe les légumes en lamelles dans un chaudron de terre. Assaisonne avec de l’ail haché, de l’huile d’olive, du persil ciselé, quelques feuilles de coriandre (un chouïa), de la chair de tomate fraîche coupée en petits morceaux, du sel, du poivre et quelques petites olives noires.

Il ne reste plus qu’à laisser macérer quelques heures au frais dans son jus avant de déguster avec ses amis.

(c) Lalie Solune

Salade des Folleti

Cuis al dente 100gr. de Farfelli par personne dans le plus grand volume d’eau possible avec une feuille de laurier, une branchette de thym, une pincée de sel marin et quelques gouttes d’huile d’olive au basilic.

Egoutte-les et rince-les bien à l’eau froide. Laisse alors ces papillons patienter dans la passoire. Si elle est fleurie, ce n’en sera que mieux.

Dans un saladier, écrase une gousse déshabillée d’ail confit printanier, une pour deux personnes, en y mêlant une pincée de thym et une de romarin.

Arrose du jus d’un citron d’or, d’une cuillère à soupe d’un vinaigre léger parfumé au piment basque puis de trois cuillères à soupe d’huile d’olive au basilic.

Coupe un poivron vert, un pour deux personnes, en morceaux tout petits petits, mélange-le à la sauce, ajoute les pâtes et mélange encore. Parsème une bonne pincée de pétales de soucis, une toute petite pincée de fleurs de lavande, du poivre, mélange et sers…

(c) Lalie Solune

Houmous

Mets à tremper des pois chiches secs pendant un minimum de 24 heures et un maximum de deux jours et demi. N’oublie pas ces grains dorés et dodus à leur sort, pense à changer leur eau au minimum une fois par jour. Ce sera aussi l’occasion de les regarder devenir de plus en plus dodus et de les écouter chuinter leur souvenirs de pays ensoleillés. Ils iront ensuite dans une eau froide nouvelle agrémentée de laurier, de thym ou de sarriette, de romarin, de gousses d’ail nouveaux, quoi que tu choisisses, l’important est de ne pas oublier une pincée de grains de cumin… et que l’eau les dépasse au minimum du double de leur volume. Du triple, c’est sans doute encore mieux. Le bouillon restant pourra toujours servir à une soupe ou un risotto.

Pour leur faire passer l’initiation première de la grande transformation, la cocotte minute me semble une bonne compagne : elle chantonne, elle papote, elle te racontera sûrement une belle histoire de dragons ou de lutins gourmands, voire, si le jour est faste, les hauts faits de la Beufeunie de Galafre. Bien entendu, c’est là une manière de manœuvre de sa part pour garder le plus de temps possible les grains dodus en son ventre gourmand. Ne la laisse cependant pas trop à la merci des Salamandres, si elle se met à jacasser, elle pourrait bien finir par te casser les esgourdes et il n’est pas grand chose de pire, dans une cuisine, que de travailler un aliment avec les oreilles qui bourdonnent et qui chauffent… De ton côté, abstiens-toi bien de mettre ton grain de sel là-dedans, au propre comme au figuré.

Au bout d’une heure et demie ou peut-être deux heures de ces tranquilles et joyeux commérages, les grains dodus devraient être cuits en suffisance pour que tu puisse les cuisiner à ta façon, après en avoir laissé deux ou trois au familier de ton foyer…

Le fait de faire tremper, cuire de cette manière sans sel (qui durcirait le grain et l’empêcherait de s’attendrir à la cuisson) est valable pour tous les légumes secs.

 

Dans ton chaudron, verse un filet d’huile d’olive délicieuse, quelques gousses d’ail mises à nu, des pois chiches, un peu d’eau, des herbes (sarriette ou thym, laurier, romarin), un peu de cumin, éventuellement une bonne dose de grains de sésame torréfiés et pilés. Laisse mijoter un petit moment à découvert et à feu doux. Passe au presse-purée, ou au mortier ou mixe, arrose de jus de citron et d’huile d’olive.

Si tu n’as pas mis de grains de sésame ou que tu préfères ainsi, ajoute après la cuisson de la crème de sésame ou « Tahina » qui donne à l’houmous une texture plus crémeuse encore.

L’houmous peut se conserver en bocaux ou en pots quelques jours au frais, dans ce cas, verse le jus de citron et l’huile d’olive sur le dessus pour le protéger.

Poivrons farcis au sarrasin

Dans une petite marmite, verse trois mesures d’eau de source froide pour une mesure de grains de sarrasin, couvre et laisse cuire à feu moyen jusqu’à ce qu’ils aient absorbé l’eau. Laisse-les alors poser un peu à couvert hors du feu. Pendant ce temps, cuis une aubergine jusqu’à ce que sa chair soit onctueuse. Égoutte le sarrasin et mélange le à la chair de l’aubergine, avec quelques petits grains de carvi, des brindilles d’aneth, du fromage blanc en faisselle bien égoutté, quelques câpres et de tout petits morceaux de cornichons malosol.

Ouvre de beaux poivrons lavés, soit en deux, soit par le haut, comme il te plaît. Vide-les de leurs amères graines qui retourneront à la terre et garni-les de cette farce assaisonnée d’une pincée de cerfeuil frais.

(c) Lalie Solune

Loubieh

Le Loubiah ou Loubieh est un plat végétalien libanais très simple, qui ne nécessite pas d’ingrédient exotique ou rare, du moins depuis qu’il n’est plus si périlleux ni coûteux de se procurer quelques épices… Ce plat délicieux se cuisine avec des légumes qui poussent aussi en Europe : haricots verts, ail, tomates… Voici une recette possible pour fêter la pleine saison des haricots verts.

Cueille, au matin du jour, une fois la rosée asséchée par la rousse crinière de Soleil, une bonne livre de haricots verts, ce qui semble être appréciable pour deux personnes qui mangent cela en plat unique, accompagné seulement de pain. Ce peut être délicieux aussi en accompagnement de Falafels.

Plonge les frais haricots verts équeutés en joyeuse compagnie et rincés brièvement dans une grande marmite d’eau froide salée que tu poseras sur le feu. L’eau va finir par bouillir : laisse la attendrir les haricots verts. Pendant ce quart d’heure, choisi une bonne sauteuse à couvercle où tu verseras de l’huile d’olive de pure qualité, disposeras sur l’oléagineuse surface cinq gousses d’ail dévêtues et écrasées du plat de la main, parsèmeras à ton goût de fleur de thym séchées cueillies dans l’aprislesque garrigue. Laisse à feu très très doux tout cela transpirer sous couvert et mêler ses arômes. Egoutte alors les haricots verts et rince les à l’eau froide. Puis, lorsque le fond de sauce parfumé aura bien transpiré sans griller, ajoute les morceaux d’une (ou deux) grosse coeur-de-boeuf bien mûre, de quoi atteindre les trois cent grammes de chair de tomate bien rouge environ. Couvre de nouveau et laisse mijoter tout doucement la sauce. Lorsqu’elle a apparence et senteur de sauce tomate confite à souhait, alors ajoute une toute petite pointe de couteau de cumin moulu et deux grains de coriandre. Amplifie le feu afin de saisir les haricots verts dans la sauce. Au dernier moment ajoute à ton souhait du paprika, peu ou prou, fort ou doux.

(c) Lalie Solune

Pesto ou Pistou

Prépare ton mortier et son pilon en les nettoyant et les frottant à l’huile d’olive : l’ail protecteur pelé sera placé dedans accompagné de feuilles fraîches de basilic non moins protecteur et vivifiant, accompagné de pignons de pin, substance nourrissante et permanente pour qui sait les récolter, d’un grain de sel de mer et d’un tout petit peu de poivre. Tu peux alors broyer le mélange au mortier en ajoutant de l’huile d’olive vierge issue d’une première pression à froid et du parmesan râpé…

(c) Lalie Solune