Trempe feuilles

Il y a mille façons de faire une vinaigrette, comme il y a mille façons de dire ton nom Gaïa, de chanter une chanson, de prendre la vie qui vient…

Nous voici de nouveau entourés de feuilles vertes et tendres, purifiantes et apaisantes. C’est le moment du retour des salades géantes, des immenses récipients transparents où se mêlent diverses feuilles jolies, ovales, longues, dentelées, pommées…

Ce n’est pas un mauvais moment pour causer vinaigrette. Il serait plus juste de dire sauce pour salade, il serait plus amusant de dire Trempe-feuilles. Il existe aussi beaucoup de vinaigres, d’huiles, d’herbes différents qui peuvent pour cela s’associer.

Le tout est d’associer des ingrédients agréables en proportions équilibrée. Avec une sauce c’est bien plus facile que pour la vie quotidienne, alors pose ton costume, lâche ta chevelure et profites de la chimie nourricière et de ses saveurs…

Tu peux assaisonner à la façon méditerranéenne avec le jus d’un demi citron, des herbes et de l’huile d’olive.

Tu peux aussi pencher en faveur de la vinaigrette au vinaigre :

Dans un grand récipient bien creux, dépose une petite cuillère de moutarde. Verse dessus sel et poivre, puis les herbes aromatiques que tu souhaites. Si l’envie de prends d’ajouter des échalotes émincées, de l’ail haché, de l’oignon doux, c’est le bon moment…. Car c’est ensuite que tu verseras une bonne cuillère à soupe de vinaigre qui entraînera tout cela dans sa spirale, puis trois cuillères à soupe d’huile qui n’en feront pas moins.

La moutarde peut être « à l’ancienne », c’est-à-dire avec des grains, ou bien lisse et jaune du type « de Dijon », parfumée aux herbes ou pas.

Le vinaigre peut être balsamique, de vin rouge (tel le fameux Xérès), de miel, ou de cidre. Lui aussi peut être parfumé par macération de framboise, de mûre, de miel, d’herbes aromatiques (tagette, estragon, aneth et moult autres…)

L’huile végétale peut être d’olive, de sésame, de colza, de tournesol, d’arachide, de noix, de noisette, de lin et j’en oublie sans doute tant il en existe….

Les possibilités sont immenses et j’ai espoir de revenir sur cette diversité un de ces jours…

 

(c) Lalie Solune

Un an, un tour de spirale, treize clins d’oeil

Voici un an à présent, voici huit paliers de saison que ce projet a commencé à prendre forme.

Au commencement, des radicelles de notes éparses, des bouts de feuilles griffonnées, qui me permettaient dans ma vie urbaine de conserver conscience des aliments de saison, des particularités de chaque phases de l’année. Au commencement, la sève de l’échange avec des personnes qui circulait pour me permettre d’apprendre ce que les rues et les étals mercantiles cachaient à mes sens. Et la sève a continué de monter et descendre au rythme des rotations de l’univers. Que soient remerciés pour cela tout particulièrement Strega qui, à mon grand plaisir, est celle qui s’est le plus impliquée dans ce partage, mais aussi Lune, Asherah, Lucrèce, Carabosse, Kaliris, Floradiane, Oona, Eloa, Faery, Moryane, le vieux mi-ours mi-sanglier et Rusalka. Chacun à sa manière m’a appris ou apporté quelque chose, a contribué, ne serait-ce qu’en montrant son intérêt, ce qui est encourageant. Merci à vous, aussi, qui passez par ici et écrivez parfois un aimable message de gratitude ou d’interrogation, car vous n’en faites pas moins…

En attendant le grand pic-nic universel, je vous propose de découvrir un peu de musique sur ce lien pour fêter ça.

Vous trouverez toujours la liste des derniers messages publiés sur la colonne de droite, mais aussi, à partir de maintenant, sur la page d’accueil.

Vous pourrez toujours vous référer aux rubriques :

A Propos & Au préalable de l’œuvre pour rencontrer les esprits des lieux et connaître leurs agissements

Almanach des récoltes (qui se remplit très progressivement, mais assez sûrement) pour avoir un aperçu de ce qui se récolte ou fini de s’utiliser à chaque palier des saisons

Puis, en toutes saisons vous mènera vers des recettes à base d’aliments secs et de longue conservation (légumes secs en particulier) qui s’utilisent toute l’année

Quelques bases vous pourvoira des recettes basiques de sauces et pâtes

Ressources vous ouvrira le portail des fiches sur les végétaux et des liens utiles (cycles lunaires et solaire)

L’étagère à grimoires vous donnera libre accès à la bibliothèque culinaire et magique

Petite nouveauté : les citations et proverbes glanés ça et là ont à présent leur catégorie intitulée Quelques citations

enfin, la rubrique Senteurs & Fumigations, consacrée aux mélanges d’encens et d’herbes à brûler, renommée Senteurs, Fumigation & affûtiaux nous fait une petite pousse dans le domaine des huiles et des menus bricolages…

Pour les recettes de saison, il suffit, comme auparavant, de cliquer sur le nom de la saison.

Ça, tout ce passage en italique, c’était pour l’ancien blog….

 

Que la coquille qui se fendille laisse éclore de gais  pépiements !

Que les feuilles et corolles, tendres et fraîches, se déploient à l’air libre !

 

 

 

 

 

(c) Lalie Solune

Tarte aux oignons nouveaux

Il suffit pour cela d’étaler sa pâte à tarte dans un plat propice et beurré, de faire fondre une bonne quantité émincée de ces oignons nouveaux à vertes tiges avec un peu d’huile d’olive. Rien de plus simple ensuite que de tapisser le fond de pâte piqué à la fourchette abondamment avec cet oignon fondu, de poivrer un peu, de faire généreusement pleuvoir sur ce lit de verdure le fromage de son choix : Emmental, Cheddar, Pecorino, Grana Padano, un mélange de Brousse et Parmesan râpé… ce qui fait plaisir. Pour ma part, j’évite simplement le fromage de chèvre pour ne pas ôter le lait de la bouche des chevreaux, car je trouve qu’il est un peu tôt, mais ce n’est pas très loin, encore… Enfin, confie ce cercle de nourriture printanière au four chaud (200°C.) pendant une demie heure environ, jusqu’à croustillânce de pâte, dorure de surface et alléchant fumet.

Ce genre de tarte est tout à fait délicieux avec toutes pousses vertes du printemps qu’on peut aimer, que ce soit épinards, cresson, plantain, primevères, doucette, ail des ours, pissenlit, ortie, fanes de radis, fanes de carottes (sans la tige centrale qui est très âpre), bourrache… et j’en passe de nombreuses… la cuisine printanière étant un cercle ouvert jamais brisé…

Puisque tout se répète mais jamais à l’identique… Que le printemps vous soit, cette fois encore ou cette fois au moins voire cette fois comme les autres, doux et tendre !

 (c) Lalie Solune

Vivre la tradition celtique au fil des saisons

 

Vivre la tradition celtique de Mara Freeman, aux éditions Guy Trédaniel.

Ce livre, qui fait partie de mes « livres de chevet », est un almanach basé sur les traditions celtiques d’Irlande, du pays de Galles, de l’île de Man, de Bretagne, d’Écosse…

Chaque chapitre correspond à un mois de l’année et fourni de riches informations sur les coutumes liées aux saisons et la symbolique, chacun est accompagné d’un conte, d’une ou plusieurs recettes de cuisine, d’un bricolage à faire, d’une méditation, d’un tableau de vocabulaire pour apprendre les noms des différentes fêtes dans les langues celtiques et d’une présentation d’un végétal et d’un animal sacrés pour la tradition druidique..

Le mois de mars, par exemple est intitulé « La source de sagesse » et s’ouvre sur ce proverbe du Somerset :

« L’eau courante est une chose sacrée ».

Le mois de mars est indiqué comme étant « la fin d’amser gwylad, la période d’hiver où l’on reste chez soi, qui commençait vers l’équinoxe d’automne. »

Plus loin : « Le mot irlandais Seamrog signifie trèfle, et désigne plusieurs variétés de cette plante. »…

Alors vous savez ce qu’il vous reste à faire…

 

HAPPY SAINT PATRICK’S DAY !

(c) Lalie Solune

Equinoxe de printemps

L’équinoxe de printemps aura lieu cette année le 20 mars, vers 18h30 (heure TU+1; 18h31 précisément… pour les maniaques et les curieux…), soit une demie heure environ avant le coucher du soleil (19h33) sur le méridien de Paris. Cinq jours après la nouvelle lune qui est aujourd’hui, quatre jours avant la demie lune croissante.

Il fait encore bien froid, mais il est temps de commencer à aérer, purifier, faire circuler, sortir vraiment de la torpeur hivernale, se mettre tranquillement mais résolument en mouvement… D’ailleurs les abeilles sortent de leur sommeil saisonnier.

On dit maintenant au revoir aux endives, au fenouil, aux scorsonères et, pour ceux qui sont bien conservés au frais, on profite des derniers légumes racines et des dernières pommes de cave, tu pourras ensuite dire au revoir à ces dernières jusqu’au moins à la mi-août… Les amandiers et prunelliers commencent à fleurir et les saules finissent de bourgeonner…

Les récoltes sont menues mais leur vert pâle est un bonheur. Flaire donc les jeunes feuilles : Ail des ours, bourrache, plantain, balsamite, ciboulette, coriandre, primevères, pissenlits… et n’oublie pas, pour ton placard à simples les bourgeons de peuplier contre la bronchite.

(c) Lalie Solune

Kishri

Le Kisri (ou kishri, kicheri…) est un plat indien simple et quotidien. Ma version rapide et facile, très utile je trouve, pour emporter son déjeuner quelque part est plutôt à l’européenne puisqu’aux lentilles vertes qui s’associent très bien au riz pour une alimentation équilibrée. Mais on peut toujours, bien entendu, tester toutes variations possibles de lentilles et d’épices ainsi que de sortes de riz. Voici donc ma petite contribution au quotidien des Lièvres de Mars végétariens…

 

Lièvre qui a fait treize fois le tour de la lune et ne sait comment rattraper le calendrier solaire, jette dans ton petit chaudron magique :

Un verre de riz (rincé rapidement s’il s’agit de basmati)

Un verre de lentilles vertes triées

Six verres d’eau froide *

Une petite poignée de feuilles de curry

Et laisse cuire sur feu doux avec petites bulles qui remontent à la surface, jusqu’à absorption de l’eau.

En fin de cuisson, ajoute du sel, quelques grains de cardamone, deux cuillères à café de curcuma en poudre et, en toute éventualité, si tu sais encore tenir sur place quelques secondes, une pointe de paprika. Avoue que ça t’a reposé, hein, beau Lièvre coureur ?

 

Et souviens-toi aussi de ces mots du poète japonais :

Le Bouddha m’accorde

un peu de temps —-

je fais la lessive

Ozaki Hôsai

 

…mais le voilà déjà parti…

*et si le Lièvre de Mars n’était pas si pressé, il pourrait tout aussi bien remplacer l’eau par le bouillon d’aromates ^-^

(c) Lalie Solune

Boisson « Fin d’hiver »

Quand les jours et les nuits redeviennent presque égaux, même si le soleil n’étend encore sur la terre que de frileux rayons, il est bon de sortir de la torpeur hivernale pour de longues promenades. La marche est pourvoyeuse d’harmonie, elle aide l’âme à construire son cheminement intérieur. Marcher met l’imagination en branle et, pour qui sait observer, offre de belles découvertes. Au mois de mars, quand la nature s’éveille langoureusement comme un chat qui s’étire sous le soleil, j’aime aller par les chemins à la recherche de ma propre vitalité. Une infusion à la fois bienfaisante et tonique est alors une douce compagne quand je m’arrête pour méditer à l’abri des roches de granit.
Pour deux tasses d’eau, mêle dans ton chaudron bouillonnant une cuillère à café de menthe poivrée séchée, une autre de citronnelle, une de verveine citronnelle (ou cinq feuilles si elles sont entières), un peu de tilleul et du jus de citron selon ton goût (j’en mets personnellement deux cuillères à soupe).
Si tu souhaites remplacer un de ces ingrédients, fais confiance à la douce mélisse…
Et si de cette infusion tu préfères faire un thé, choisis soit du long jing, soit du matcha pour l’accompagner.
Cette boisson, suave et tonifiante, est toujours la bienvenue après une longue marche, à la fois pour se désaltérer et s’apaiser. En la sirotant doucement en pleine nature, on profite plus pleinement encore de la quiétude harmonieuse que peut offrir la méditation.

(c) Sara Strega

Encens de purification printanière

Voici que l’air frais, de moins en moins mordant, va pouvoir de nouveau entrer dans nos abris.

Voici venu le moment où les sylphes vont commencer à pouvoir jouer à l’intérieur de nos maisons. Voici venu le moment de commencer à leur permettre de chasser les derniers résidus de l’engourdissement hivernal, de jouer avec les plantes séchées suspendues qu’il reste encore de la récolte de l’année écoulée.

Voici qu’arrive bientôt le moment de frotter les miroirs magiques de quelques feuilles d’armoise nouvelle.

Pour purifier les lieux et pousser les Latusés, les larves, les chrysalides de l’hiver à éclore et prendre leur envol par la fenêtre, brûle cet encens en chantonnant pour encourager leur envol, dans un cercle de sept fleurs de pas d’âne si tu le brûles maintenant, de narcisses jaunes si tu le brûles dans un peu avant l’équinoxe, de dent de lion si tu le brûles après…

 

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Résine de pin 1

Gomme arabique 1

Feuilles de romarin 1/2

Feuille de sauge 1/4

1/3 de résine d’élémi en petits copeaux ou, à défaut, un brin de poudre d’écorce de citron

Une petite pincée de menthe poivrée en poudre

 

(c) Lalie Solune

Palier de la fin d’hiver

Suis les traces de l’ours qui s’ébroue au vent et flaire les adorables feuilles de l’ail des ours, laisse le vent te guider vers les premières pousses de pissenlit et vers la charmante doucette… et si tu l’aperçois par-delà le mur d’un jardin de sorcière, il te suffira de la demander poliment, avec respect… et comme la lune décroît, tu peux commencer pour ton propre jardin, à semer certaines petites graines, à l’abri, en intérieur.

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Vois les crocus, bijoux de la terre, calices des fées, pointer leurs couleurs sur l’herbe encore froide. J’ai une affection particulière pour une certaine « Lady Killer » admirée dans un jardin de la verte Albion en même saison.

Prépares-toi à accueillir l’éclosion des jonquilles au parfum délicat, tandis que commencent les récoltes de la sève de bouleau, particulièrement prometteuses cette année, paraît-il…

(c) Lalie Solune