Fraises et chocolat enchantés

Ça y est ! La jolie bouille rosée des fraises fait son apparition ! Gariguettes, Marat des Bois, fraises sauvages, à vous de voir ! Pour ce charme à déguster, vous aurez besoin des énergies du vendredi, jour de Vénus et donc de l’amour !

Avec votre panier en osier, allez voir votre vieil ami et demandez aux fées gourmandes si elles peuvent vous donner quelques fraises. Si elles ne sont pas trop sales, caressez-les seulement avec un doux chiffon. Retournez à présent dans votre hutte, allumez le foyer et placez un chaudron dessus. Munissez-vous d’une tablette d’un bon chocolat noir très noir et tapez la contre votre table afin d’avoir des copeaux à l’intérieur de la tablette. Faites ensuite fondre touuut doucement votre chocolat avec un peu d’eau si nécessaire et une cuillère de beurre pour le rendre lisse et soyeux, car il le vaut bien ! Mettez ensuite les fraises (entières ou coupées, c’est comme vous voulez !). Puis enrobez-les d’une jolie robe de chocolat, elles seront à croquer ! Récitez alors :

 

Nous sommes aussi proches, mon Amour,

Que ces fraises et ce chocolat,

Côte à côte.

Vénus, remplis ce festin de magie,

Pour que la passion amoureuse nous enflamme.

 

Déposez-les alors une à une sur une plaque recouverte de papier sulfurisé et laissez les refroidir au Royaume du Froid pendant une petite heure pour fixer le chocolat. Mais attention, mangez les fraises à température ambiante pour profiter de toutes leurs saveurs…

A déguster en amoureux à la lueur de quelques bougies…

 

Extrait et adapté du Witches’ Spell-A-Day Almanach 2009 par Lucrèce

Image : Des gariguettes, photo de Lucrèce, dans son jardin !

Encens et autres parfums à brûler

 

 

 

Thomas Kinkele, Räucherstoffe und räucherrituale, trad. C. Dhorbais, éd. Véga.

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56 fiches claires et pratiques présentant des plantes et résines à fumigation, de l’acore à la Hierba santa, et qui comprennent des images et une description détaillée (nom botanique de la plante ou plante-source, origine, utilisation traditionnelle…) permettant de les reconnaître facilement. Chaque fois, une indication pour un rituel de fumigation et une citation représentant le « message odorant ».

 

Ce livre comprend aussi le descriptif de 9 rituels : « purification et clarification », « sensualité et érotisme », « mouvement et joie de vivre », « harmonie et joie de créer », « méditation et détente », « protection et aide », « sagesse et guérison », « force et courage de vivre », « énergie et transformation »

 

Un très bon livre, très complet et facile d’utilisation, aussi bien pour les débutants… Seul bémol : quelques contradictions qui entretiennent la confusion entre bois de gaïac et palo santo…

(c) Lalie Solune

 

Fabas

Dans son chaudron de cuivre ou de terre cuite, la brujita fait fondre longuement des oignons dans de l’huile d’olive, puis fait revenir, en marmonnant, des morceaux de chorizo tout rouges, farcis de piment, et de jambon Serrano, elle ajoute de l’ail haché puis touille encore en grognant un peu pour faire rôtir à souhait ces sacrifices des montagnards hispaniques. Une pincée de thym, une de romarin et les fèves, dans leurs cosses, équeutées et effilés, découpées en tronçon à la hachette plongent dans le fond de sauce pour y cuire à l’estoufade quelques minutes. Un bocal de tomates au jus, une pincée de sel et un peu de poivre pour parfaire la sauce et une mijotade d’une vingtaine de minutes…

 

(c) Lalie Solune

Petites galettes de fleurs de sureau

Les ombelles de dame Sureau s’épanouissent au mois de mai…

 

 

 

Cueille-les par temps sec pour les rapporter en ta cuisine après les avoir secouées. Bats de l’œuf parfumé au vin blanc du Rhin ou d’un bon vin blanc d’Alsace, verse de la chapelure dans un plat creux ou une assiette. Trempe les ombelles en les tenant par les tiges, l’une après l’autre, dans le premier, puis le deuxième, enfin dans l’huile chaude de la poêle. De tes petits ciseaux, d’une minuscule faucille lunaire, coupe les tiges vertes encore attachées aux ombelles avant de les retourner. Offre tiède avec de la salade verte aux fleurs de bourrache assaisonnée avec autant de légèreté qu’un pas de fée et de la pomme de terre vapeur nappée de yaourt à la ciboulette…

(c) Lalie Solune

Petits pois-carottes

Dépose ton habit de princesse et revêt celui de sorcière de la cuisine… loin d’être des empêcheurs de dormir au douillet de son petit nid, ces grains verts et frais du printemps sont de joyeux et nourrissants compagnons, pour peu qu’ils soient assez cuits mais pas trop non plus… Les végétophages sauront apprécier leur teneur en protéine et en minéraux, et les associer à du riz (recette à venir : Kourma de légumes), les omnivores auront le choix et les carnivoraces ajouteront à ce plat de petits lardons blanchis et grillés vers la fin de cuisson… Les pixies d’Albion savent, à l’aide de ce grain, œuvrer à une préparation de Yorkshire pudding garni de saucisse en épaisse sauce, sur laquelle ils disposent artistiquement des petits pois afin d’imiter admirablement les pustules du crapaud.

 

Si ce plat est pour deux,

Découpe 5 oignons verts lavés, fais-les un peu roussir, puis fondre à couvert en baissant le feu dans de l’huile d’olive avec 4 petites gousses d’ail violet ou rose nouveau.

Découpe 3 carottes nouvelles de belle taille en petits morceaux.

Écosse un petit kilo de petits pois frais, garde-en trois ou cinq pour les replanter.

Lave une feuille de laitue, ne l’essore pas.

Arrose le fond d’oignons d’une petite lampée de vin blanc sec.

Fais glisser les petits pois les carottes et la salade dans la sauteuse (sorte de chaudron presque plat, plus large que haut, à couvercle) et laisse cuire à feu doux, à l’étuvée pendant 25 minutes

Ajoute une pincée de sarriette en chantonnant ce qui te regarde.

Laisse mitonner encore cinq minutes.

Goûte un petit pois, s’il est cuit, qu’il n’est plus farineux, ajoute une pincée de sel et un filet d’huile d’olive.

Sers avec du bon pain et, éventuellement, du parmesan râpé.

 

(c) Lalie Solune

Nouvelle contribution

Beltane tisse des liens, entre les mondes humains et fées, entre les arbres dont le vent mélange les pollens pour les récoltes à venir, entre les sorcières qui dansent autour du mât… Et Circadismes aussi a ouvert une porte entre les mondes pour accueillir Lucrèce. Merci à toi, sois la bienvenue !

Cuisson des épinards

Rince brièvement les feuilles une à une à l’eau courante et retire la tige, secoue un peu pour faire tomber l’eau.

Jette au fur et à mesure dans ton chaudron placé sur un doux feu, avec un fond d’huile, soit de l’huile d’olive avec un peu d’ail nouveau, de piment, d’herbes aromatiques (thym, romarin, origan, marjolaine), soit une huile plus neutre qui supporte la cuisson, par exemple l’arachide ou le controversé tournesol, tu rajouteras dans ce cas du beurre ou de la crème à la fin, selon ton cœur. Tu peux aussi, dans tous les cas, que tu les fasses à la façon du sud ou bien à la façon du nord, ajouter un peu d’oseille ou de pain de coucou. Cuis brièvement,quelques cinq à dix minutes, à couvert si tu souhaites du jus, à découvert si tu n’en souhaites pas.

Sers sur des pâtes, du riz ou de grosses tranches de pain de seigle grillé, ou encore, si tu le souhaites, prépare des lasagnes ou encore une quiche

 

(c)Lalie Solune

Lierre Terrestre

Glecoma hederacea

Petite fleur de Robin Goodfellow, tu n’es pas un lierre, esprit étalant dans les prés tes feuilles rondelettes et tes fleurs en fières clochettes… Couronne de la Dame, tu parfumes les bières, les chairs et les salades, les boissons de mai…

Tu soignes les poumons de ceux qui ont pris froid en poursuivant les fées ou le merle moqueur qui s’enfuit dans la haie…

Parfum de mai, fleurs violacées, aide les coupures à cicatriser. Lierre terrestre, amie des fées, guide moi vers le merle de l’autre côté de la haie.

 

(c) Lalie Solune

 

Balai de la Dame fée

Les branches de bouleau récoltées à l’automne, tandis que tombaient abondamment les feuilles, ont séché tout l’hiver à l’abri. En Europe centrale, le dernier soir d’avril, on brûlait les vieux balais associés à la sorcière Hiver sur de grands bûchers autour desquels dansaient les jeunes gens en lançant le plus haut possible les vieux balais enflammés. On sortait ensuite, pour le mois de mai, les balais neufs. Trie les branches de bouleau les plus accortes, élague du bout des doigts les ramilles et rassemble ton balai à l’ombre des fleurs de l’aubépine. Noue-le d’une ficelle très solide qui aura trempé dans ton huile des fées qui macère depuis la dernière pleine lune…

 

(c) Lalie Solune