Muffins au pollen

Muffins au pollen de fleur accompagnés de radis roses frais*

Effeuille dans un bol des pétales de soucis, la fleur qui suit le soleil.
Tamise 100 gr. de blanche farine mêle-la à 5gr. de poudre à lever.
N’oublie pas qu’il peut encore neiger…

Ajoute 125 gr. de ricotta et saisis-toi de deux œufs de poules qui ont gambadé gaiement à la percée des pissenlits.
Prends une épingle à grosse tête avec laquelle tu perceras un trou en haut de l’œuf et en bas, agite-le bien
et, maintenant, souffle pour en faire sortir le contenu. Patientes, le blanc est un peu difficile à faire sortir au début mais ça viendra et tu pourras ensuite garder les coquilles pour les décorer et les suspendre avec un fil.

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Mélange bien avec trois cuillère à café d’huile de ton choix, pour moi c’était un mélange arachide-olive.
Ajoute les pétales de fleur, râpe une bonne carotte avec une râpe à gros trous, mélange encore.
Saupoudre d’une cuillère à café de pollen de fleur.

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Répartis la pâte dans les six emplacements de ton moule à muffins et cuis à 180°c. pendant 20 minutes.
Sers tiède ou froid avec de la salade de jeunes feuilles, des radis et un vin blanc à caractère minéral, un aligoté par exemple.

Que le printemps déploie ses pétales !

(c) Lalie Solune

* Pour une utilisation des fanes de radis voir ici ou ici

Salut au printemps

Voici l’équinoxe, le printemps est de retour, si suffisamment de poussins ont éclos, on peut manger des oeufs de nouveau…
Certains les sortent de leurs coquilles en les perçant et en soufflant puis les habillent des couleurs du printemps : Pelures d’oignons et de betteraves, pour le jaune et le rouge, Guède et Garance pour le bleu et le rouge…
Les jeunes feuilles vert pâle s’offrent à nous tous, animaux terrestres divers et variés.
Vertes feuilles et lumière grandissante, vent follet et petites pluies gaies marquent le passage à une autre saison.
Il est temps de cueillir les bienveillantes pousses d’ortie, les primevères enchantées, les violettes parfumées, les âpres et lumineux pissenlits, d’aller taquiner le cresson purificateur, d’aller demander poliment les derniers brins de doucette du jardin de la sorcière tandis que
les mystérieuses feuilles de berce commencent à percer.
Les Périgourdins ou pèlerins cheminant par cette belle contrée auront peut-être la chance de fouir quelques truffes, tandis qu’ailleurs les oréades répandent leurs marasmes, les pleurottes s’étalent en « huître » et les mousserons sont de petits bijoux au pré verdoyant.
Orne ta maison des premiers chatons de saule, des premières fleurs de pissenlit et de vifs courants d’air, orne ta table d’une belle cruche d’eau de source bien fraîche, brûle une résine de pin et fourni à tes jeunes pousses attention, amour et douceur…

(c) Lalie Solune